Augmentation de la TVA sur le transport de passagers et de marchandises : quels seront les effets sur les prix ?
L’impact de la hausse de la TVA diffère entre le transport de marchandises, où les tarifs sont flexibles, et le transport de passagers, où les tarifs sont réglementés. Cette mesure clé a été introduite dans le projet de loi de finances 2024, dans le cadre de la nouvelle réforme de la TVA. Le gouvernement prévoit d’augmenter la TVA sur le transport de marchandises et de passagers de 14% à 20%. Étant donné que la TVA est un impôt neutre, cette augmentation de 6 points devrait entraîner une hausse du coût du transport, ce surcoût étant susceptible d’être répercuté sur le consommateur final.
Alors que les tarifs du transport de marchandises sont déjà libres et peuvent donc être ajustés pour prendre en compte la hausse de la TVA, les tarifs du transport de passagers sont fixés par l’administration. Un dirigeant d’une entreprise de transport de passagers déclare : « Nous ne savons pas encore si les prix vont changer, mais nous ne sommes pas en mesure de supporter cette augmentation ». Contacté par Le360, le président de la Fédération nationale du transport (FNT), affiliée à la CGEM, Abdelilah Hifdi, estime que toute révision de la TVA sur l’activité de transport devrait s’accompagner d’une révision de la TVA sur le carburant. Il déclare : « Nous avons toujours abordé cette question de TVA dans le cadre d’un ensemble comprenant à la fois l’activité de transport et le carburant ».
Depuis plusieurs années, la FNT plaide en faveur d’une augmentation de la TVA sur le carburant, passant de 10% à 20%, ce qui permettrait aux transporteurs de récupérer 4 dirhams pour chaque litre de carburant consommé, au lieu de deux dirhams. Selon Hifdi, cela contribuerait à réduire les distorsions de concurrence entre les flottes marocaines et internationales, en plus d’encourager les entreprises informelles. Pour clarifier les implications de l’augmentation de la TVA sur l’activité de transport, toutes catégories confondues, Abdelilah Hifdi, qui est également membre du groupe CGEM à la Chambre des conseillers, lance un appel à une réunion avec le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, dans le cadre des discussions sur le projet de loi de finances 2024.
Source : Le360