Grève de 48 heures : Les fonctionnaires des collectivités territoriales cessent le travail pendant deux jours.
. Cet appel à la grève a été lancé par l’Union Marocaine du Travail (UMT). Les grévistes protestent contre la détérioration de leurs conditions matérielles, tel que rapporté dans une revue de presse du quotidien Al Akhbar.
La Fédération nationale des collectivités territoriales et de la gestion déléguée, affiliée à l’UMT, a annoncé un arrêt de travail de deux jours. Cette action de grève préventive a touché l’ensemble des communes et des régions du Royaume, selon les informations du journal Al Akhbar daté du jeudi 9 novembre.
La date précise de cette cessation d’activité n’a pas été mentionnée par le quotidien, mais selon d’autres sources, elle aurait été annoncée pour les 8 et 9 novembre. Al Akhbar précise cependant que les fonctionnaires des communes expriment leur mécontentement face à la détérioration de leur pouvoir d’achat, exacerbée par la hausse du coût de la vie et le gel des salaires.
En outre, les grévistes cherchent à sensibiliser l’opinion publique et les décideurs quant au non-versement de leurs indemnités, ainsi qu’à l’inexécution des décisions de justice prises en leur faveur.
Parmi les griefs soulevés à l’encontre de leurs employeurs, on note l’inertie quant à l’activation des commissions provinciales chargées de régler les différends impliquant les fonctionnaires des communes et d’autres collectivités territoriales.
Lors de cette mobilisation, la Fédération nationale des collectivités territoriales a condamné les interventions récurrentes des élus dans les affaires des fonctionnaires. Ces ingérences, souligne le syndicat, vont à l’encontre de la loi.
Par ailleurs, le syndicat a critiqué la dégradation des conditions de travail des employés des sociétés de gestion déléguée, des membres de l’entraide nationale et des agents temporaires employés par les communes.
Entre autres reproches adressés à l’autorité de tutelle, à savoir le ministère de l’Intérieur, on souligne son manque d’empressement et de motivation pour régler le dossier des fonctionnaires titulaires de diplômes supérieurs.
Un responsable syndical, cité par le journal, affirme que « les fonctionnaires des communes et des collectivités territoriales sont actuellement prisonniers d’un statut datant de plus d’un demi-siècle, alors que tous les autres corps de la fonction publique sont en phase de révision du leur. »
Ce même dirigeant syndical souligne que « les fonctionnaires des collectivités territoriales espéraient que leur association œuvrant pour le social verrait le jour suite à un accord avec le ministère de l’Intérieur. Cela ne s’est toujours pas concrétisé. »
Selon lui, « la situation sociale des fonctionnaires des communes ne cesse de se détériorer. » Il fait remarquer que le secteur ne compte plus que 40 000 agents, alors qu’ils étaient 180 000 il y a quelques années. Cela signifie que ce domaine a perdu environ 100 000 fonctionnaires ces dernières années. Ce responsable syndical estime que, dans les dix prochaines années, le secteur va perdre 70% de ses effectifs.
Il rappelle que ce secteur compte parmi ses membres des cadres, des ingénieurs, et des lauréats des meilleures écoles et universités du Royaume. Ainsi, il déplore que « leur évolution professionnelle ne soit plus tributaire du bon vouloir des conseillers communaux. »