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Stretchflation : la nouvelle astuce des industriels pour augmenter les prix en supermarché

Face à l’inflation, les industriels ne cessent d’innover pour protéger leurs marges, souvent au détriment des consommateurs. Après la shrinkflation et la cheapflation, une nouvelle pratique, plus subtile, fait son apparition dans les rayons des supermarchés : la stretchflation.

Des pratiques controversées

La shrinkflation consiste à réduire la quantité d’un produit tout en maintenant ou augmentant son prix, tandis que la cheapflation consiste à remplacer des ingrédients par des alternatives de moindre qualité, tout en maintenant des prix élevés. Ces techniques ont suscité de nombreuses critiques de la part des consommateurs, des distributeurs et même du gouvernement.

Avec la stretchflation, les industriels augmentent discrètement le poids d’un produit tout en appliquant une hausse de prix encore plus prononcée. Cette méthode joue sur la perception du consommateur, qui peut penser qu’il obtient plus de produit pour un prix légèrement plus élevé, sans réaliser que le prix au kilo a considérablement augmenté.

Des exemples concrets

Selon le spécialiste de la grande distribution Olivier Dauvers, plusieurs exemples de stretchflation ont été repérés récemment. Par exemple, les Bun’s de McCain chez Intermarché sont passés de 2,93 euros pour 400 grammes (soit 7,33 euros le kilo) à 3,99 euros pour 460 grammes (soit 8,67 euros le kilo), soit une hausse de 35% du prix pour seulement 15% de produit en plus.

Un autre exemple est celui des gâteaux apéritifs de la marque Belin. Les célèbres Monaco à l’emmental ont vu leur prix passer de 1 euro pour 100 grammes à 1,29 euro pour 110 grammes, représentant une hausse de 29% du prix pour seulement 10% de produit supplémentaire.

Une pratique trompeuse

Bien que le poids des produits soit clairement indiqué sur les emballages, la stretchflation peut facilement induire le consommateur en erreur. En effet, l’augmentation légère de la quantité peut détourner l’attention de la hausse beaucoup plus importante du prix au kilo, rendant la comparaison des prix plus difficile.

Des mesures pour encadrer ces pratiques ?

Depuis le 1er juillet, les supermarchés de plus de 400 m² sont obligés d’informer leurs clients lorsque la quantité d’un produit diminue sans que le prix ne soit ajusté en conséquence. Les associations de consommateurs militent désormais pour que des mesures similaires soient mises en place pour la stretchflation, afin de protéger les consommateurs de ces hausses de prix déguisées.

En conclusion, face à la montée de ces pratiques commerciales discutables, il est essentiel pour les consommateurs de rester vigilants en surveillant non seulement les prix, mais aussi les quantités et les prix au kilo.

Avec journaldunet.com

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