FIFA dévoile les faiblesses de Tanger : urbanisation anarchique et lacunes structurelles
Les ambitions de Tanger pour accueillir des matchs de la Coupe du Monde 2030, co-organisée par le Maroc, l’Espagne et le Portugal, se heurtent à plusieurs obstacles majeurs. Dans son évaluation, la FIFA a attribué à la ville des notes préoccupantes : 2,6/5 pour les transports et 2,2/5 pour l’hébergement. Ces scores soulignent les défis logistiques et infrastructurels qui risquent de compromettre sa candidature.
L’ombre des lobbies immobiliers sur le développement urbain
Au cœur des critiques, la domination des lobbies immobiliers sur l’aménagement de la ville. Des zones stratégiques comme Boukhalef et Achakar, initialement prévues pour des activités économiques et récréatives, ont été ouvertes à une urbanisation anarchique dès les années 2000. À proximité du Grand Stade de Tanger, le village sportif illustre parfaitement ce déséquilibre.
Selon des observateurs locaux, ces choix d’aménagement favorisent des profits rapides, au détriment d’une vision durable et structurée. Le conseiller communal d’un arrondissement a dénoncé ces pratiques, qualifiant l’urbanisation actuelle de « détournement du développement durable ».
Réseaux routiers saturés et planification insuffisante
Le trafic routier, notamment sur des axes clés comme la route de Rabat, reflète un dysfonctionnement majeur. L’absence de planification rigoureuse a également conduit à une prolifération incontrôlée de commerces et cafés, aggravant l’encombrement des infrastructures.
Une opportunité à ne pas manquer
Pour relever ces défis, Tanger devra non seulement réévaluer ses priorités urbanistiques, mais également garantir une meilleure coordination entre les acteurs publics et privés. À l’approche de 2030, la ville se trouve à un carrefour : corriger ces lacunes pour se hisser au rang des hôtes exemplaires ou risquer de perdre une opportunité unique.