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L’Algérie vise les 200.000 arganiers pour rivaliser avec le Maroc

Engagée dans une entreprise ambitieuse, l’Algérie mise sur la plantation de 200.000 arganiers à travers plusieurs régions du pays. Cet effort reflète une volonté manifeste de rivaliser avec le Maroc, où cet arbre est endémique et dont la renommée internationale repose notamment sur la production d’huile d’argan, l’une des plus précieuses au monde.

L’initiative, portée par la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, s’inscrit dans une stratégie agricole visant à diversifier les ressources et à positionner l’Algérie comme un acteur compétitif sur ce marché. Selon des sources locales, les plantations se concentrent dans des zones comme Tindouf, Béchar, Mostaganem, Chlef et Msila, des régions qui accueillent désormais ce patrimoine botanique, autrefois limité au sud marocain.

La région de Tindouf, en particulier, suscite l’intérêt des chercheurs. Selon eux, la localisation de cette zone, à proximité de l’océan Atlantique, expliquerait la capacité de l’arganier à s’y adapter. Malgré tout, la culture reste encore à ses débuts en Algérie. L’agence APS notait récemment que les premières expérimentations n’avaient débuté qu’avec une soixantaine d’arbres, mais la floraison et les débuts de fructification laissent entrevoir des résultats encourageants.

Les autorités algériennes ne se contentent pas de viser la production d’huile. Elles travaillent également à multiplier les plantes d’arganiers et à distribuer ces jeunes pousses aux agriculteurs, en utilisant des techniques modernes d’inoculation pour favoriser leur croissance avant la mise en terre.

Pour Tebboune, cette culture figure parmi les priorités agricoles. En juillet, lors d’un Conseil des ministres, il a insisté sur l’importance de transformer l’argan en un pilier économique, avec l’ambition de faire de l’Algérie un exportateur rival du Maroc dans ce domaine.

Cet engouement ne passe pas inaperçu. Les médias algériens célèbrent déjà les perspectives de cette culture, tout en reconnaissant que le surpâturage et la sécheresse avaient longtemps freiné son développement. Les premières récoltes sont attendues entre juillet et août prochain, promettant de confirmer ou non l’avenir de cette nouvelle stratégie agricole.

Alors que les plantations se multiplient, des critiques émergent sur les véritables intentions derrière cette initiative. Certains y voient une tentative d’imiter l’offre marocaine, qui domine le marché mondial grâce à des décennies d’expertise et une reconnaissance internationale bien établie. Pour l’heure, l’Algérie espère capitaliser sur cet arbre résistant à l’aridité pour se forger une place dans cette industrie lucrative.

Source : Hespress

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