Eqdom face à un redressement fiscal après son rachat par Saham

Après la dégradation de la note nationale de Société Générale Maroc (SGMB) par l’agence Fitch Ratings il y a deux semaines, c’est désormais sa filiale Eqdom qui fait face à un contrôle fiscal. L’entreprise spécialisée dans le crédit à la consommation a trouvé un accord avec l’administration fiscale, prévoyant le règlement d’un montant de 82,4 millions de dirhams.
Un litige sur plusieurs taxes
L’inspection fiscale portait sur l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur le revenu et la TVA, couvrant la période 2016-2023, soit avant le rachat d’Eqdom par Saham Finances. Malgré cet impact financier, la société a assuré que ses prévisions de chiffre d’affaires pour 2024 restent inchangées, bien que cette charge exceptionnelle pèsera sur son résultat net.
Une activité en recul
Quatrième acteur du crédit à la consommation au Maroc avec 15% de part de marché, Eqdom a enregistré en 2023 un résultat net de 90 millions de dirhams et un produit net bancaire de 545 millions, en recul de 6% par rapport à l’année précédente. Au 30 septembre 2024, son PNB affichait une nouvelle baisse de 1%.
Réorganisation et suspension en bourse
Suite au rachat par Saham, le conseil d’administration d’Eqdom a été renouvelé le 3 décembre 2024, avec la nomination de Moulay M’hamed Elalamy en tant que président du conseil, en remplacement de Mohammed Tahiri. Trois jours plus tard, l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) a suspendu la cotation des actions d’Eqdom, après le dépôt d’une offre publique d’achat obligatoire par Saham Finances, SGMB et Investima.