Enseignement primaire, un constat d’échec pour le ministère de l’Éducation nationale
Le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Mohamed Saad Berrada, a reconnu que les stratégies mises en place pour le programme national d’éducation préscolaire n’avaient pas été concrétisées entre 1999 et 2018. Ce programme n’aurait véritablement démarré qu’après la Journée nationale sur l’enseignement préscolaire organisée en juillet 2018 à Skhirat, rapporte Al Akhbar.
Lors des débats autour du rapport de la Cour des comptes, Mohamed Saad Berrada a souligné qu’une nouvelle approche avait été adoptée à partir de cette date, reposant sur des partenariats avec des associations et le soutien de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH).
Cette dynamique a permis de poser de nouvelles bases pour l’enseignement préscolaire, notamment en milieu rural, où le manque d’infrastructures demeure un défi majeur. Selon les chiffres du ministère, le taux de préscolarisation a atteint 79 % parmi les enfants âgés de quatre et cinq ans.
Conscient de l’importance de ce cycle éducatif, le gouvernement a considérablement augmenté son budget, passant de 1,36 milliard de dirhams en 2019 à 3 milliards de dirhams dans la loi de finances 2025. Toutefois, malgré cet investissement, l’équilibre entre l’offre publique et la demande reste une problématique, en particulier en matière de qualité et de gratuité de l’enseignement préscolaire, conformément à la feuille de route 2022-2026.
Pour y remédier, le ministère mise désormais sur un modèle de gestion déléguée, confiée à des associations partenaires, conformément aux Hautes Orientations Royales définies en 2018.
