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La diva punk glamour Beth Ditto enflamme Jazzablanca !

Les Casablancais se souviendront longtemps de cette quatrième soirée de Jazzablanca Festival ! Ce mardi 17 avril, Beth Ditto, la diva qui a inventé le punk glamour, était sur la scène Anfa pour un concert inédit au Maroc, au cours duquel l’icône glamourisée a fait la part belle à son premier album solo, Fake Sugar, un cocktail explosif qui confirme que la chanteuse n’a rien perdu de sa puissance… au contraire : avec une pointe de soul, pas mal de rock, un soupçon de country, et surtout un sens inné du tube, Beth Ditto a montré qu’elle restait une bête de scène, prenant un plaisir évident à se produire devant un public conquis qu’elle a pris soin d’amuser en alternant anglais et français entre chaque morceau. Une artiste qui fait le show comme personne avec une énergie vitale, incroyable et inépuisable !

Electrique, l’ambiance l’était tout autant au Village Samsung, où le groupe Sons of Kemet, emmené par le saxophoniste et révélation de la scène jazz londonienne Shabaka Hutchings, a pris un malin plaisir à secouer le jazz anglais. Un groupe atypique qui sait se jouer des frontières et des styles pour célébrer la quête d’identité de diaspora caribéenne installée au Royaume-Uni…

Dans le cadre du programme « Majorque et Barcelone invitées de Jazzablanca », le Village Samsung a résonné quant à lui aux sons d’un jazz d’inspiration ibérique. Et pour cause : la bassiste et compositrice italienne Giulia Valle, installée dans la capitale catalane, a livré avec son trio un somptueux panorama du jazz d’avant-garde. Une signature rare sur la scène européenne et une occasion unique pour les Casablancais de découvrir une musicienne extraordinaire, qui a fait ses gammes auprès de John McNeil, Guillermo Klein, Bill McHenry ou encore Jason Lindner.

Le jazz made in Maroc était également à l’honneur avec le groupe Midnight Train, composé d’un trio de talentueux musiciens habitués des salles de Casablanca. Rachid, Nabil et Adil ont ainsi repris en chœur avec les festivaliers des hits et compositions musicales personnelles, dans une ambiance de fête et de bonne humeur !

Jalen N’Gonda, musicien originaire du Maryland qui compte à son actif les premières parties de Lauryn Hill, avait réalisé la veille une prestation remarquée : il en a été de même ce soir au Jazz Club, l’auteur-compositeur à la voix soul et aux arrangements blues authentiques parvenant à séduire sans mal les spectateurs dans le cadre d’un second concert très attendu.

Nouvelle figure du programme « DJ » de Jazzablanca, Mouhcine Zouitina, alias Polyswitch, a lui aussi tenu toutes ses promesses. Pendant un set de plus d’une heure, le producteur et platinisite natif de Casablanca a savamment exploré toutes les possibilités sonores à l’occasion d’un concert particulièrement suivi.

Du OFF, du OFF et encore du OFF ! Pour sa programmation alternative aux concerts, Jazzablanca a une nouvelle fois joué son rôle de plate-forme d’échange et de partage entre le public et les artistes. Réservé aux musiciens et futurs professionnels du secteur culturel, le cycle des ateliers de cette 13e édition a pris ses quartiers à l’Institut français de Casablanca pour une première rencontre autour du métier de « Manager artistique ». Pour l’occasion, c’est un convive 100% casaoui qui a pris la parole : Taoufik Hazeb, alias Don Bigg ! Le producteur, considéré́ comme un des pionniers du rap marocain, a partagé son parcours et de nombreuses anecdotes sur le management artistique dans le domaine musical. Don Bigg a notamment souligné l’aspect transersal de la profession et son rôle clé, au cœur des négociations avec les partenaires professionnels de l’artiste.

L’Institut français de Casablanca a également accueilli le premier round des tables-rondes de Jazzablanca. Modérée par Hicham Abkari, directeur du Théâtre National Mohammed VI et coordinateur des ateliers et tables-rondes du programme OFF du festival, une rencontre sur le thème « Les musiques actuelles marocaines sont-elles toujours d’actualité ? » a permis de dresser un état des lieux du secteur musical national. Mohammed Merhari, alias Momo, cofondateur de L’Boulevard, et Amine Hamma, l’un des directeurs artistiques du festival, étaient réunis pour en parler, ainsi que de nombreux intervenants étrangers. Tous ont partagé leur vision du développement du secteur musical, reconnaissant les avancées significatives qu’a connues le Maroc.

Jazzablanca a aussi célébré la musique au cinéma avec la première partie de son cycle de projection. Les festivaliers ont pu découvrir à l’Institut français le film Sous le Donjon Manu le Malin, en présence de la réalisatrice Marion Raulin. Le long-métrage a narré pendant une heure l’histoire du « bad boy » du hardcore et de ses acolytes de toujours, l’équipe d’Astropolis, sous l’oeil bienveillant de Laurent Garnier, Lenny Dee, Electric Rescue, Torgull, Jeff Mills ou encore DJ Producer.

Pour clôre cette quatrième journée, Jazzablanca a une fois encore convié le public au sein de l’Espace Créateurs du Village Samsung, qui accueille jusqu’au 19 avril des dizaines de créateurs locaux et leurs objets et produits inspirés du patrimoine marocain !

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