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Le plan d’Accélération industrielle, thème d’une conférence-débat chez TBS Casablanca

Dans le cadre de son cycle de conférences, Toulouse Business School Casablanca vient d’organiser une conférence-débat sur la thématique

« Plan d’Accélération industrielle au Maroc: quel premier bilan et quelles perspectives? » le lundi 14 Mai à 18h30, au campus de TBS Casablanca.

Animé par le journaliste Mehdi Touassi, la conférence a connu la participation de MM. Othman El Ferdaous, Secrétaire d’État chargé de l’Investissement auprès du ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie numérique, Mohamed Benmoussa, économiste et militant politique et Associatif et Khalid Benomar , Conseiller du Chef de gouvernement.

Le plan d’accélération industrielle est entré en application en 2014. Il prévoit à l’horizon 2020 la création d’un demi-million d’emplois, pour moitié provenant des IDE et pour moitié du tissu industriel national rénové. L’accroissement de la part industrielle dans le PIB de 9 points, passant de 14% à 23% en 2020. Trois ans après son lancement, un bilan à mi-parcours s’imposait et c’était l’objectif de la conférence.

Pour M. Othman El Ferdaous, et sur la base d’une étude du Ministère du Commerce et d’Industrie, le PAI a permis de créer 500.000 emplois bruts, générés par 7600 entreprises manufacturières au Maroc. Avec le Groupe Renault et PSA en attendant le géant chinois de la voiture électrique BYD, l’automobile est le fer de lance du PAI. Othman El Ferdaous reste optimiste pour le secteur et estime que le Maroc sera en 2025 dans le top 8 des constructeurs automobiles mondiaux.

Derrière le succès du PAI, figure plusieurs facteurs et pas seulement l’avantage coût salarial. M.El Ferdaous cite entre autres l’infrastructure logistique incarnée par Tanger Med, la qualité des ingénieurs marocains et le mode de gouvernance des projets basé sur une logique contractuelle et non transactionnelle.

Pours sa part, M. Benmoussa rappelle que la politique industrielle du Maroc ne date pas d’aujourd’hui mais prend racine au lendemain de l’indépendance du pays. Le PAI est lui-même issu d’une série de plans entamés dès 2005 avec le Plan Emergence. A l’aune de l’industrie 4.0, M. Benmoussa invite à une actualisation du PAI avec le ciblage d’une industrie élite, utilisant les nouvelles technologies en parallèle avec le développement de l’industrie classique. Il appelle à la création d’une Banque Nationale d’Investissements à l’image de la BPI en France pour accompagner les porteurs de projets, confrontés aux contraintes de financement.  M. Khalid Benmoussa, pour sa part, pointe la nécessité de coordination des efforts pour la réussite des politiques sectorielles et d’insuffler une « culture industrielle » à même de participer à renforcer le PAI.

Consolider les fondements de l’édifice industriel en place et explorer les voies de sa potentialisation, telles sont les lignes directrices qui se dégagent en final de la conférence. Un débat riche et passionnant a suivi l’intervention des conférenciers.

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