Violence contre les hommes: les chiffres chocs du HCP!
La majorité de cette violence intervient dans le cadre conjugal

40% des hommes disent avoir été au moins une fois battus durant les 12 derniers mois. C’est l’un des chiffres chocs révélés aujourd’hui par le HCP. Leurs femmes sont responsables de cette violence pour une grande partie, une violence davantage psychologique que physique.
Ces données sont en effet le résultat d’une enquête réalisée sur un échantillon de « 3000 hommes dans le but d’apporter plus d’éclairage au phénomène social de la violence dans son aspect bidimensionnel, et d’élargir son appréhension du côté des victimes et des auteurs dans leur double source féminine et masculine » sans chercher à « minimiser les violences endurées par les femmes », explique le Haut Commissariat dans un communiqué officiel.
Ainsi, « si l’on considère la violence durant toute la vie, 70% d’hommes ont subi au moins un acte de violence, 75% parmi les citadins et 61% parmi les ruraux ».
« Durant les 12 mois précédant l’enquête, 42% des hommes ont subi au moins un acte de violence, 46% en milieu urbain et 35% en milieu rural ».
« Cette violence est plus répandue parmi les jeunes âgés de 15 à 34 ans (47% contre 29% parmi ceux âgés de 60 à 74 ans), parmi les célibataires (46% contre 40% parmi les mariés) et parmi ceux ayant un niveau scolaire supérieur (46% contre 33% pour ceux sans niveau scolaire) ».
La violence subie par les hommes est principalement psychologique et le contexte conjugal est le plus dominé par la violence
« Le contexte conjugal s’avère l’espace de vie le plus marqué par la violence puisque 31% des hommes sont victimes de violence perpétrée par la partenaire (épouse, ex épouse, fiancée ou amie intime) ».
« La violence dans les autres contextes de vie touche près de 12% d’hommes dans le cadre familial perpétrée par un membre de la famille autre que la conjointe et 10 % dans l’espace public. Ils sont 16% à être victimes de violence dans le cadre de l’exercice de leurs activités professionnelles et 12% dans le cadre de leurs études ».
« A l’exception des lieux d’éducation et de formation, les hommes citadins sont plus exposés à la violence dans les autres espaces de vie que leurs homologues ruraux ».
« Par forme de violence, 37% des hommes ont subi la violence psychologique au cours des 12 mois précédant l’enquête, 11% la violence physique, 2% la violence sexuelle et 1% la violence économique. Ainsi, 73% de l’ensemble des violences subies par les hommes sont dues aux violences psychologiques, 20% aux violences physiques, 4% aux violences sexuelles et 3% aux violences économiques ».
Près du tiers des hommes ont vécu la violence conjugale, les célibataires, les plus jeunes et les plus instruits sont les plus touchés
« La prévalence de la violence conjugale, établie à 31% durant les 12 mois précédant l’enquête, varie selon les caractéristiques démographiques et socio-économiques des hommes victimes de violence. Elle est plus élevée parmi les citadins avec 33% (27% en milieu rural), les plus jeunes âgés de 15 à 24 ans avec 61% (24% parmi ceux ayant 60 à 74 ans) et ceux ayant un niveau scolaire supérieur avec 41% (24% parmi ceux n’ayant aucun niveau scolaire). »
« Cette violence marque plus les relations extra maritales puisque sa prévalence s’élève à 54% parmi les hommes célibataires ayant/ayant eu une fiancée ou une partenaire intime au cours des 12 mois précédant l’enquête contre 28% parmi les mariés ».
« Dans le cadre des relations entre partenaires intimes, la violence se manifeste surtout sous une forme psychologique. Ainsi, plus que 30% des hommes ont déclaré avoir subi une violence psychologique au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête (32% de citadins contre 27% des ruraux), 26% sous forme de comportements dominateurs portant atteinte à leur liberté individuelle et 13% sous forme de violence émotionnelle ».
« Les comportements dominateurs traduits principalement par des manifestations de colère ou de jalousie de la part de la femme lorsque « son partenaire parle à une autre femme« , par le fait « d’insister à savoir où il se trouve de manière exagérée » ou par le fait « d’imposer sa façon de gérer les affaires du ménage« , sont exprimés respectivement par 43%, 31% et 32% des hommes victimes de cette forme de violence ».
« La violence émotionnelle, quant à elle, se manifeste essentiellement par « le refus de la partenaire de parler à son conjoint pendant plusieurs jours » selon 75% des hommes victimes de cette violence et par « son humiliation ou rabaissement par la partenaire » pour 30% des victimes ».
« Les violences physiques et/ou sexuelles ont été infligées à 2% des hommes (dont 1% ont été victimes de violence physique). La violence économique de sa part, touche moins de 1% des hommes dans ce contexte ».