Ainsi, dans le journal M. Denner reproche notamment aux politiques européens leur « obsession » du véhicule tout-électrique à batterie, négligeant dès lors les solutions alternatives en faveur du climat. Le dirigeant allemand n’y est pas allé avec le dos de la cuiller dans cette entrevue, rappelant d’abord que « l’action climatique ne concerne pas la fin du moteur à combustion interne mais celle des combustibles fossiles. Et si l’électromobilité et la puissance de charge verte rendent le transport routier neutre en carbone, il en va de même pour les carburants renouvelables »
La Lune et Kennedy
Accusant l’Union Européenne de vouloir « tuer » le moteur thermique à combustion interne, M. Denner a enfoncé le clou, en affirmant que « les moteurs essence et Diesel modernes n’ont plus d’impact significatif sur la qualité de l’air ». Bosch, qui a récemment investi 1 milliard d’euros dans le développement de l’hydrogène (dont 600 millions d’euros dans les batteries à combustible mobiles pour véhicules), pointe ainsi du doigt le monopole technologique de l’Europe pour atteindre à marche forcée les objectifs antipollution fixés par Bruxelles, à qui il reproche ainsi sa vision court-termiste en la matière, mais également un manque d’ambition concernant le développement de l’hydrogène et plus généralement des biocarburants.
Pour être certain que son message passe, le patron de Bosch a enfin tenté un parallèle osé : « Lorsque Kennedy a annoncé l’objectif ambitieux d’envoyer un homme sur la Lune, il a laissé aux ingénieurs le soin de décider comment y parvenir. La Commission européenne prend le risque de faire l’inverse… » Le message est passé.
Source: Automobile Magazine