La vignette tourne au vinaigre

Tout commence lorsqu’en péraparant la loi des Finances 2016, le gouvernement décide d’introduire une mesure visant à rendre la vie plus facile aux consommateurs/contribuables automobilistes. Pour éviter les interminables files d’attente, on introduit ainsi la possibilité de le faire sur le réseau bancaire. La loi laisse le soin au ministre des finances d’en préciser les modalités d’application. Il semble aujourd’hui que l’on ait enlever au consommateur le choix d’aller ou non au réseau bancaire, de le privilégier ou non par rapport au mode de paiement classique. A la date du 9 janvier, peu de gens ont pu tester cette nouvelle modalité. L’on ne sait pas à aujourd’hui si cette idée désormais bien répandue est bien effective ou pas mais il semble que les gens continuent encore à aller payer dans les bureau du fisc. L’on ne sait pas non plus combien touchent les banques en contrepartie de ce service. S’il s’avère qu’il s’agit bien d’un service imposé, cela rime avec une augmentation de fait du prix de la vignette. Sachant que celle-ci ne sera plus désormais imprimée comme auparavant mais devra s’apparenter davantage à une facture ou à un ticket de caisse, il est tout à fait légitime de se poser la question sur la non répercussion de cette baisse des charges sur le prix de l’impôt. Le plus logique serait de garder le statut co: même prix mais service bancaire gratuit, d’autant plus que les banques n’héisteront pas à fructifier le flux de liquidités (plus de 7 milliards de dirhams) engendré par cette opération à travers des placements rémunérés. Bref, il y a là plusieurs questions que soulèvent cette nouvelle procédure décidée loin de la concertation légitime avec l’usager consommateur.