Pendant le mois sacré du ramadan, de nombreux Marocains qui luttent contre leur dépendance à l’alcool et à la drogue profitent de cette période pour se sevrer

Pendant le mois sacré du ramadan, de nombreux Marocains essaient de se débarrasser de leurs dépendances à l’alcool, au tabac et à d’autres drogues.
Pendant cette période de jeûne, de prière et de privation, de nombreux Marocains prennent la résolution de réduire ou d’arrêter leur consommation de ces substances. Certains Marocains cessent même leur consommation bien avant le début du mois de ramadan, par respect pour une croyance selon laquelle le jeûne ne serait pas valide si la dernière consommation d’alcool date de moins de quarante jours.
Le jeûne peut aider à vaincre les addictions et réduire les envies et les symptômes de sevrage, admet le psychiatre et addictologue Saad Oukili Idrissi, mais il regrette que ce sevrage ne soit souvent que temporaire. Pour se débarrasser définitivement d’une addiction, qui est une maladie, il est important de consulter des professionnels de la santé. Selon les dernières données du Conseil économique, social et environnemental (CESE), il y a environ 6 millions de fumeurs de cigarettes au Maroc et près de 3 % de la population (estimée à 7 millions d’habitants) souffrent d’une dépendance aux drogues. En outre, 2 % de la population consomment de l’alcool de manière excessive et 1,4 % sont dépendants.