La pénurie d’eau dans la région MENA exige des réformes audacieuses
Les décisions relatives à l’eau doivent davantage relever de l’échelon local

La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) est confrontée à une pénurie d’eau sans précédent, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale. Le rapport indique que d’ici la fin de cette décennie, la quantité d’eau disponible sera inférieure au seuil absolu de rareté de 500 mètres cubes par personne et par an. Pour atténuer le stress hydrique dans la région, le rapport propose diverses réformes institutionnelles et de gestion des ressources. Il suggère de déléguer davantage de contrôle aux autorités locales dans la distribution et la gestion de l’eau, de clarifier la rareté de l’eau et les stratégies nationales, et de mettre en place des institutions pour convaincre les marchés financiers mondiaux que les pays peuvent générer des revenus pour honorer leur service de la dette.
Selon un communiqué de presse, le rapport souligne que la stratégie d’investissement précédente des pays de la MENA dans les barrages et l’exploitation des eaux souterraines atteint ses limites et que les pays devront faire des choix difficiles. Le coût de l’investissement dans des sources non conventionnelles telles que la désalinisation de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées est beaucoup plus élevé que les investissements précédents dans les barrages et l’exploitation des eaux souterraines, mettant une pression supplémentaire sur les finances des pays.
La Banque mondiale propose également de mettre en place des politiques incitatives pour encourager la réduction de la consommation d’eau, notamment en fixant des prix appropriés et en mettant en place des programmes de subventions pour les agriculteurs qui adoptent des pratiques de conservation de l’eau. De plus, le rapport encourage les pays à coopérer et à travailler ensemble pour résoudre les problèmes de pénurie d’eau, en partageant les connaissances et les technologies et en collaborant sur des projets de gestion de l’eau transfrontaliers.
En fin de compte, le rapport souligne la nécessité pour les pays de la MENA de prendre des mesures urgentes pour résoudre la pénurie d’eau imminente dans la région. Les réformes proposées dans le rapport offrent des solutions potentielles, mais leur mise en œuvre nécessitera une coordination et une collaboration étroites entre les gouvernements, les autorités locales, les organisations internationales et les secteurs privé et public.