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Les recettes fiscales augmentent de 4% à fin avril 2023 selon M. Lekjaa

Les recettes fiscales au Maroc ont connu une augmentation de 4% au cours des quatre premiers mois de l’année 2023, atteignant 3,1 milliards de dirhams (MMDH), selon le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa. Lors d’une séance à la Chambre des conseillers, il a précisé que toutes les recettes fiscales, à l’exception de celles de l’impôt sur les sociétés (IS) qui ont légèrement reculé après une année exceptionnelle en 2022 (+10,5 MMDH par rapport à 2021), ont enregistré des hausses significatives.

Les recettes de l’impôt sur le revenu (IR) ont progressé de 4,6% avec un taux de réalisation de 40%. Les recettes de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ont augmenté de 6,6% avec un taux de réalisation de 33%. Les droits de douane ont également enregistré une hausse de 8,2% avec un taux de réalisation de 31%, tandis que les droits d’enregistrement et de timbres ont connu une croissance de 10,4% avec un taux de réalisation de 51%.

En ce qui concerne les dépenses ordinaires, elles ont augmenté de 2 MMDH par rapport à la fin avril 2022 en raison de l’augmentation normale de la masse salariale et du paiement anticipé de certains transferts sociaux, y compris le soutien aux professionnels du transport. Les charges de compensation, quant à elles, ont diminué.

Le ministre a également souligné la baisse des prix du gaz butane de 34%, des prix du blé tendre de 17% et du prix du pétrole, qui est resté en dessous de 75 dollars le baril. Cette tendance à la baisse devrait se poursuivre, ce qui permettra de dégager des marges financières importantes pour les dépenses de compensation.

En tenant compte des marges disponibles et de l’évolution de la conjoncture, le gouvernement a ouvert des crédits supplémentaires de 10 MMDH. Ces crédits sont destinés à soutenir financièrement l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) à hauteur de 4 MMDH, à couvrir les dépenses supplémentaires liées à la mise en œuvre du programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027 (1,5 MMDH), à mettre en œuvre la feuille de route stratégique pour le secteur du tourisme 2023-2026 (1,2 MMDH) et à faire face aux répercussions de la hausse des prix des produits alimentaires sur le pouvoir d’achat des citoyens (3,3 MMDH).

Le Maroc a été salué par diverses institutions internationales, notamment les agences de notation Fitch et Standard and Poor’s, pour sa gestion rigoureuse des finances publiques dans un contexte de crises économiques mondiales. Le pays a été retiré de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI) et de la liste grise de l’Union européenne. De plus, le Maroc a réussi une émission sur le marché financier international en mobilisant 2,5 milliards de dollars, avec des offres d’investisseurs dépassant 11 milliards de dollars. Le Fonds monétaire international (FMI) a également approuvé une ligne de crédit flexible de 5 milliards de dollars pour le Maroc sur une période de deux ans.

Le ministre a souligné l’importance de consolider et de préserver la confiance internationale dans la solidité des finances publiques du Maroc en poursuivant les efforts de restauration des marges budgétaires, la mise en place de mesures conjoncturelles pour faire face à la hausse des prix des denrées alimentaires, la mise en œuvre de réformes sociales nécessaires, la mobilisation des ressources hydriques et la promotion des investissements.

En conclusion, il a souligné que la souveraineté financière du pays et la confiance dans ses finances publiques sont essentielles pour garantir la durabilité du processus de réforme et de développement mené par le Roi du Maroc, face aux défis internes et externes, notamment ceux imposés par le contexte international difficile et complexe que tous les pays du monde doivent affronter.

avec MAP

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