Un nombre croissant de départs au ministère de l’Enseignement supérieur
Le secteur de l’enseignement supérieur fait face à une situation critique alors que le nombre de départs à la retraite s’accroît d’année en année et qu’une vague de démissions frappe les universités. Selon Al Akhbar du 12 juillet, cette situation préoccupante risque de s’aggraver dans les années à venir.
Si le nombre exact de démissions récentes n’est pas précisé par le journal, celui-ci apporte en revanche des informations précises concernant les départs à la retraite. Il est prévu qu’au cours des prochaines années, plus de 3000 enseignants universitaires prennent leur retraite d’ici 2026, un chiffre qui devrait atteindre 5000 d’ici 2030. Parmi ces retraités, figurent des professeurs éminents comptant plusieurs décennies d’expérience.
Selon les rapports examinés par le journal, cette situation pose un réel problème, notamment dans certaines disciplines telles que les sciences humaines et sociales. Ces domaines étaient autrefois attractifs pour des enseignants de haut niveau, mais aujourd’hui, de nombreux experts sont sur le point de partir à la retraite.
Al Akhbar mentionne que cette vague de démissions et de départs à la retraite pourrait être liée à la prochaine mise en place du nouveau statut des enseignants-chercheurs, vivement critiqué dans le milieu universitaire.
Face à cette situation, le ministère a envoyé une note aux différents services concernés, les incitant à temporiser dans le traitement des demandes de retraite partielle et de démission, suite à une augmentation significative de ces demandes.
Le ministère a également appelé ces services à rationaliser la gestion de ces dossiers afin d’éviter une pénurie d’enseignants qui pourrait compromettre le système d’enseignement supérieur.
Pour convaincre les réticents, le ministère a annoncé que la répartition des postes budgétaires prévus dans la prochaine loi de finances tiendra compte du nombre de demandes acceptées par les services concernés. La situation demeure préoccupante, et des mesures urgentes doivent être prises pour garantir le bon fonctionnement du secteur de l’enseignement supérieur.