Maroc : un déficit budgétaire de 27,8 MMDH à fin juin 2023 (ministère)

Selon les données publiées par le ministère de l’Économie et des Finances, la Situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) à fin juin 2023 révèle un déficit budgétaire de 27,8 milliards de dirhams (MMDH), en hausse par rapport au déficit de 18,2 MMDH enregistré un an auparavant.
Cette détérioration de la situation budgétaire s’explique par une augmentation plus importante des dépenses globales (+13,8 MMDH) que celle des recettes (+4,2 MMDH).
Concernant les recettes, elles ont atteint un taux de réalisation de 48,5% par rapport aux prévisions de la loi de finances, une augmentation de 2,9% par rapport à fin juin 2022.
Du côté des dépenses ordinaires, elles se sont élevées à près de 148,3 MMDH, enregistrant un taux d’exécution de 50,9%. Par rapport à l’année précédente, ces dépenses ont augmenté de 1,2 MMDH, en grande partie en raison d’une hausse des dépenses liées aux « biens et services » de 4,8 MMDH et des intérêts de la dette de 1,5 MMDH, compensée partiellement par une baisse des charges de la compensation de 5,1 MMDH.
Ces évolutions ont conduit à un solde ordinaire positif de 3,3 MMDH, en nette amélioration par rapport à l’année précédente où le solde était de seulement 296 millions de dirhams (MDH).
Quant aux dépenses d’investissement, elles ont connu un taux d’exécution de 48,7%, atteignant 44,4 MMDH, soit une augmentation de près de 4,9 MMDH par rapport au premier semestre de 2022.
Par ailleurs, les comptes spéciaux du Trésor (CST) ont enregistré un solde excédentaire de 13,3 MMDH, en baisse par rapport aux 21,1 MMDH enregistrés à fin juin 2022. Les ressources de ces CST incluent un montant de 6,8 MMDH provenant de la Contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et revenus, alloué au Fonds d’appui à la protection sociale et à la cohésion sociale, légèrement supérieur aux 6,5 MMDH de l’année précédente.
La SCRT est un document statistique qui compare l’exécution des prévisions de la loi de finances avec les réalisations de la même période de l’année précédente. Contrairement à la situation produite par la Trésorerie Générale du Royaume (TGR), qui est de nature purement comptable, la SCRT adopte une approche basée sur les normes internationales en matière de statistiques des finances publiques, en mettant en évidence les transactions économiques réalisées au cours de la période budgétaire et en décrivant les flux de recettes ordinaires, de dépenses ordinaires, de dépenses d’investissement, de déficit budgétaire, de besoin de financement et de financements mobilisés pour couvrir ce besoin.
avec MAP