Les avoirs officiels à 337,6 MMDH en 2022
Selon le rapport annuel de la Banque Al-Maghrib (BAM) sur la situation économique, monétaire et financière de l’exercice 2022, les avoirs officiels de réserve ont connu une amélioration significative, enregistrant une hausse de 2,1% pour atteindre 337,6 milliards de dirhams (MMDH). Cette somme équivaut à environ 5 mois et 13 jours d’importations de biens et services pour le pays.
Cette amélioration est principalement attribuée aux financements extérieurs nets du Trésor, qui ont atteint 29,6 MMDH. En revanche, les avoirs extérieurs nets des banques ont connu une nouvelle baisse, en reculant de 17% à 19,7 MMDH, d’après les données fournies par la BAM.
En parallèle, les créances nettes sur l’Administration Centrale ont connu une expansion notable de 22,3% en 2022, atteignant ainsi 333,1 MMDH. Cette augmentation reflète principalement la mise à disposition du Trésor par la Banque Centrale d’un montant de 21 MMDH, qui correspond au reliquat du tirage sur la Ligne de Précaution et de Liquidité du Fonds Monétaire International (FMI).
Par ailleurs, les détentions des banques en bons du Trésor ont également augmenté de 20,4% pour atteindre 232,6 MMDH, représentant ainsi 13,4% de leur actif. De même, les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) monétaires ont vu leurs détentions progresser de 5,4% à 31,8 MMDH.
Les réserves de change, également connues sous le nom d’Avoirs Officiels de Réserve (AOR), sont constituées de divers placements tels que des dépôts et titres en devises, des avoirs en or, des avoirs en droits de tirage spéciaux (DTS), des billets de banque étrangers et de la position de réserve auprès du FMI.
Ces réserves sont gérées en suivant quatre principes, par ordre de priorité : la sécurité, la liquidité, le rendement et la durabilité. La Banque Al-Maghrib définit chaque année une allocation stratégique qui répartit les réserves en différentes tranches, classes d’actifs et devises, tout en respectant ces principes de gestion. Cette allocation stratégique est examinée par le Comité Monétaire et Financier (CMF) avant d’être approuvée par le Conseil de la Banque.
Les réserves sont divisées en deux tranches : les « réserves de précaution » pour répondre aux besoins en devises à court terme et les « réserves excédentaires » pour financer les besoins en devises à moyen et long terme.
Pour optimiser cette gestion, la BAM prend en compte les avis de stratégistes et de gérants de portefeuilles d’institutions financières internationales pour définir les scénarios d’évolution des paramètres de marché tels que les taux d’intérêt et les taux de change, qui sont utilisés dans le processus d’optimisation et de sélection des indices de référence des différents portefeuilles constituant les tranches de réserve.
avec MAP