Défis et perspectives : logements abordables au Maroc et réactions des promoteurs immobiliers face au projet de loi de Finances 2024
Le projet de loi de Finances 2024 suscite des inquiétudes parmi les promoteurs immobiliers concernant la concrétisation des logements d’une valeur inférieure à 300 000 DH. Face à cette mesure d’aide directe aux acquéreurs, les acteurs du secteur expriment à la fois leur enthousiasme pour dynamiser le marché et leurs inquiétudes quant à la faisabilité de constructions dans cette tranche de prix.
Selon la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), la réalisation de logements à moins de 300 000 DH requiert la collaboration des banques, des institutions gouvernementales et des autorités d’urbanisme. Cette collaboration est essentielle pour réduire les coûts de construction, notamment par des ajustements des taux d’intérêt, des droits d’enregistrement et des règles urbanistiques.
Le défi principal réside dans la faisabilité de ces logements, étant donné les coûts des matériaux et du foncier. Les promoteurs soulignent qu’auparavant, les logements à 250 000 DH étaient exemptés de droits et taxes. Maintenant, vendre à 300 000 DH serait trop contraignant, nécessitant des ajustements au niveau financier et réglementaire.
Les promoteurs estiment plus réalisable la réalisation de logements dans la tranche de prix de 300 000 à 700 000 DH. Le projet de décret approuvé récemment prévoit des aides variables selon la valeur des logements, visant à soutenir l’acquisition de résidences principales.
Pour que cette mesure soit efficace, il est crucial de prendre en compte les préoccupations des promoteurs, notamment en réduisant les coûts de production, en ajustant les taux d’intérêt et en assouplissant les réglementations urbaines.
Cependant, la création d’un nouveau segment de logements pour la classe moyenne (entre 300 000 et 700 000 DH) offre des perspectives plus optimistes. La collaboration entre banques, institutions gouvernementales et autorités d’urbanisme est cruciale pour le succès de cette initiative destinée à stimuler le secteur immobilier et à répondre aux besoins en logement.
Le COS (Coefficient d’occupation des sols), mentionné dans les discussions, indique le rapport entre la surface construite d’un bâtiment et la surface du terrain sur lequel il est érigé. L’idée serait d’ajuster les règlements urbains pour permettre la construction de bâtiments de plus de trois étages, allégeant ainsi les contraintes du COS.
En somme, bien que la réalisation de logements abordables en-dessous de 300 000 DH pose des défis, l’introduction d’un nouveau segment pour la classe moyenne offre des opportunités. La collaboration entre divers acteurs est essentielle pour atteindre les objectifs fixés par cette mesure d’aide aux acquéreurs, destinée à dynamiser le marché immobilier au Maroc.
Source : Leseco.ma