Opposition des directeurs d’écoles au programme national de soutien pédagogique
Le ministère de l’Éducation nationale a été pris au dépourvu par la résistance des directeurs d’écoles au programme de soutien aux élèves prévu pour débuter le 4 décembre. Selon une revue de presse d’Assabah, les directeurs d’écoles primaires, membres de l’association, ont décidé de boycotter le processus en refusant de convoquer les élèves pour les cours de rattrapage. Ils argumentent que leur présence pendant les vacances n’est pas couverte légalement, selon les termes de la convention de partenariat avec la compagnie d’assurance.
L’association, représentant près de 8 000 directeurs d’écoles primaires, affirme également que la mise en œuvre des solutions proposées par le ministère est impossible sans la participation des enseignants actuellement en grève. Dans un communiqué, elle qualifie le programme de rattrapage de simple « solution de rafistolage » et déplore de ne pas avoir été consultée lors de sa conception.
Les directeurs estiment également qu’il est irréaliste de garantir la présence de tous les élèves pendant les vacances, considérant cela comme une atteinte au principe d’égalité des chances.
Parallèlement, le ministère de l’Éducation nationale a annoncé le lancement d’un programme national de soutien pédagogique destiné aux élèves des établissements publics dans différentes régions du Royaume. Ce programme, qui se déroulera pendant les deuxièmes vacances intermédiaires, du 4 au 10 décembre, résulte de la réunion du Chef du gouvernement avec les représentants des syndicats de l’enseignement le 27 novembre.
Le programme vise à assurer l’égalité des chances entre les élèves en s’appuyant sur la gratuité du soutien pédagogique, l’exploitation des résultats scolaires et des évaluations des acquis. Il s’inscrit dans la continuité de la réforme de l’école publique et des engagements de la feuille de route 2022-2026, visant à accroître le nombre d’élèves du primaire maîtrisant les apprentissages de base.