De plus en plus d’utilisateurs de WhatsApp migrent massivement vers Telegram, craignant d’être surveillés ou que leur vie privée soit compromise. Cette tendance, révélée par le quotidien Assabah, met en lumière une préoccupation croissante parmi les responsables et fonctionnaires, alimentée par des inquiétudes quant à d’éventuelles écoutes ou piratages sur WhatsApp.
Selon Assabah du 5 décembre, le nombre d’utilisateurs de Telegram a connu une augmentation significative, alimentée par la conviction que cette plateforme offre une sécurité accrue par rapport à WhatsApp tout en fournissant des services similaires. Telegram propose notamment une fonctionnalité alertant les utilisateurs des nouveaux arrivants dès leur inscription.
Cette tendance prend de l’ampleur au moment où des réseaux spécialisés dans l’intermédiation d’affaires judiciaires sont démantelés à Casablanca, avec plusieurs suspects interrogés dans le cadre d’une affaire judiciaire en cours. Des interpellations basées sur des écoutes téléphoniques ont été effectuées, contribuant à accroître la méfiance des utilisateurs envers WhatsApp.
Face à ces inquiétudes, une source citée dans Assabah tient à rassurer l’opinion publique en soulignant que le Maroc, en tant qu’État de droit ayant ratifié plusieurs conventions internationales, encadre strictement les interceptions téléphoniques à distance, les soumettant à des conditions précises. Les juges d’instruction et les procureurs généraux du Roi peuvent ordonner de telles écoutes dans le cadre d’affaires impliquant un crime collectif organisé au sein d’une bande criminelle, perturbant l’ordre public. Cette procédure s’applique tant aux appels classiques qu’aux communications effectuées via des applications de messagerie instantanée.