Ramadan: les ménages pauvres triplent leurs dépenses comparés aux plus riches!
En effet, les 20% des ménages les moins aisés ont enregistré une augmentation des dépenses de 8,4%, comparé à 9,7% pour la catégorie des intermédiaires et 8,9% pour les 20% les plus aisés.

Au cours du mois sacré de Ramadan, les dépenses des ménages marocains ont considérablement augmenté, révèle le dernier numéro des « Brefs du Plan » du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Une hausse moyenne de 18,2% a été enregistrée par rapport aux autres mois de l’année, avec des disparités significatives entre les différentes catégories sociales.
Dans les zones urbaines, cette augmentation s’élève à 15,4%, tandis qu’elle est plus modeste en milieu rural, atteignant seulement 4,8%. Ce qui est remarquable, c’est que près de 92% de cette augmentation provient des dépenses des ménages citadins.
De manière intéressante, les données révèlent que les ménages les plus défavorisés sont ceux qui ont le plus contribué à cette hausse des dépenses. En effet, les 20% des ménages les moins aisés ont enregistré une augmentation des dépenses de 8,4%, comparé à 9,7% pour la catégorie des intermédiaires et 8,9% pour les 20% les plus aisés.
Concernant les dépenses alimentaires, elles ont augmenté de manière significative pendant le Ramadan, avec une hausse de 17,8% par rapport aux autres mois. Cette augmentation a été particulièrement marquée en milieu urbain, avec une augmentation de 19%, tandis qu’elle était de 4,5% en milieu rural. Les produits alimentaires les plus consommés pendant le Ramadan incluent le lait et les produits laitiers, les œufs, les viandes, les poissons, les fruits et les légumes frais.
En termes de dépenses non-alimentaires, une amélioration de 18,5% a été enregistrée pendant le Ramadan, avec une augmentation observée principalement en milieu urbain (13,4%) et dans une moindre mesure en milieu rural (5,1%). Cependant, il est crucial de noter que cette augmentation des dépenses non-alimentaires a été plus prononcée chez les ménages les moins aisés, avec une hausse de 13,2%, comparativement à 8,1% pour les ménages intermédiaires et 7,2% pour les plus aisés.