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Lutte contre le gaspillage alimentaire: une proposition de loi soumise aux parlementaires

Trois parlementaires du RNI ont récemment présenté une proposition de loi à la chambre des conseillers pour lutter contre le gaspillage alimentaire, qui a atteint 4 millions de tonnes en 2022. Cette initiative vise à instaurer des pénalités pour les contrevenants et à transformer les excédents en produits comestibles pour humains ou animaux, ou en sources d’énergie et engrais. La loi recommande également de distribuer les aliments non vendus aux associations aidant les étudiants et les sans-abri.

Basée sur un rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), la proposition met en avant l’urgence de cette action face à la crise alimentaire mondiale et à la rareté des ressources hydriques. Le rapport indique que les ménages marocains ont jeté plus de 4,2 tonnes de déchets alimentaires en 2022, enregistrant une augmentation par rapport à l’année précédente. Ce gaspillage représente une moyenne de 133 kg de nourriture par habitant en 2022, contre 91 kg en 2021.

La loi définit le gaspillage alimentaire comme toute nourriture destinée à la consommation humaine qui est laissée à périr par négligence ou jetée intentionnellement à chaque étape de la chaîne alimentaire, du producteur à l’assiette. Elle met l’accent sur la responsabilité des producteurs, fabricants, restaurants, hôtels, traiteurs et vendeurs de produits alimentaires, tout en reconnaissant la responsabilité limitée des consommateurs ordinaires.

Les parlementaires estiment que la nourriture non vendue et propre à la consommation humaine doit être offerte, transformée pour la consommation animale ou utilisée comme source d’énergie et d’engrais. En outre, le texte propose d’offrir cette nourriture comestible aux associations gérant les maisons d’étudiants ou les personnes sans domicile fixe et précaires.

Cette proposition de loi vise non seulement à réduire le gaspillage alimentaire, mais aussi à promouvoir une gestion plus durable et responsable des ressources alimentaires au Maroc. Elle répond à un besoin urgent de changement des habitudes de consommation et de mise en place de politiques efficaces pour lutter contre ce phénomène qui a des répercussions économiques et environnementales considérables.

Les parlementaires espèrent que cette initiative sera un pas décisif vers une meilleure gestion des ressources alimentaires et encouragera d’autres mesures similaires pour assurer la sécurité alimentaire et protéger l’environnement.

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