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Croissance économique du Maroc à 2,9% au deuxième trimestre 2024 selon le HCP

L’économie marocaine a enregistré une croissance de 2,9% au deuxième trimestre 2024, surpassant les 2,5% du premier trimestre. Ce rebond est principalement dû à une demande intérieure plus vigoureuse, renforcée par une augmentation des dépenses de consommation liée au calendrier des fêtes. Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) prévoit une croissance de 3,2% pour le troisième trimestre, soutenue par une demande accrue dans les secteurs manufacturier et des services d’hébergement.

Dynamisme de l’économie nationale

Au cours des cinq premiers mois de l’année, presque tous les secteurs ont montré des signes de reprise. La production d’électricité a progressé de 3% grâce à une production privée robuste. Le secteur de la construction a également vu une augmentation significative des ventes de ciment, atteignant 20,4% contre 3,1% l’année précédente. Les industries manufacturières ont consolidé leur croissance avec un indice de production en hausse de 2% au premier trimestre.

Secteurs clés du deuxième trimestre

La construction a poursuivi sa reprise, enregistrant une hausse de 3% au deuxième trimestre après une augmentation de 2,5% au premier. Les ventes de ciment ont grimpé de 20%, soutenues par des programmes d’aide à l’acquisition de logements et une reprise des crédits immobiliers. Les industries manufacturières ont connu une croissance de 3,5%, tirée par la chimie et les industries liées à la construction, malgré des difficultés d’approvisionnement pour l’industrie automobile.

Performance des secteurs tertiaires

Les services, représentant plus de la moitié de l’activité économique, ont bénéficié de la demande intérieure renforcée. Le commerce de gros a enregistré une hausse des ventes hors produits agricoles et une amélioration de la trésorerie des grossistes. Les services aux entreprises ont augmenté de 3,9%, en ligne avec la production industrielle, tandis que les secteurs du transport et de l’hébergement ont profité des fêtes religieuses et nationales.

Recul de l’activité agricole

L’agriculture a subi une baisse de 4,9% en raison de la sécheresse affectant les grandes cultures. La production de blé et d’orge a chuté respectivement de 44,4% et 51%. Toutefois, les importations ont compensé partiellement ce déficit. Le secteur avicole a continué de soutenir la production animale avec une augmentation de 4% du nombre d’animaux destinés à l’abattage.

Consommation et investissement

La demande intérieure a contribué à 3,9 points de la croissance, portée par une consommation publique accrue et une consommation des ménages en hausse de 3,1%. Les investissements ont progressé de 4,4%, principalement dans les biens d’équipement et les machines. Cependant, les crédits aux entreprises ont diminué, reflétant une modération des investissements de court terme.

Commerce extérieur et inflation

La demande extérieure nette a contribué négativement à la croissance avec une augmentation des importations de 11,6% contre 10,9% pour les exportations. Les exportations ont été soutenues par l’automobile, les phosphates et l’aéronautique, tandis que les importations ont augmenté en raison des achats de produits chimiques, machines et biens de consommation. L’inflation a ralenti à 0,7% au deuxième trimestre, principalement due à la baisse des prix des produits alimentaires.

Perspectives pour le troisième trimestre

Le HCP anticipe une croissance de 3,2% pour le troisième trimestre, soutenue par une demande intérieure robuste et un renforcement des secteurs manufacturier et des services. Les exportations et importations devraient continuer à croître, mais la demande extérieure nette restera négative. L’inflation devrait se stabiliser autour de 0,8%, avec une amélioration continue du pouvoir d’achat des ménages et une augmentation des investissements en construction et travaux publics.

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