Burberry en crise : le patron de la marque au trench iconique remplacé

En pleine restructuration, Burberry, marque emblématique de luxe, envisage de supprimer plusieurs centaines d’emplois dans le cadre de sa stratégie de réduction des coûts. Jonathan Akeroyd, directeur général, a démissionné avec effet immédiat.
La situation financière difficile de Burberry pourrait entraîner jusqu’à 400 licenciements, selon des sources internes. Depuis sa cotation en Bourse en 2002, la marque anglaise est désormais l’une des moins performantes du FTSE 100, ayant perdu plus d’un tiers de sa valeur cette année. Cette situation a forcé Burberry à envisager des mesures drastiques pour réduire ses coûts.
En juin, une réunion par Zoom a informé les employés de la gravité de la situation. Ceux touchés par le plan de licenciement doivent désormais postuler pour conserver leur emploi. Le nombre exact de suppressions d’emplois n’a pas été précisé, mais les syndicats craignent jusqu’à 400 licenciements.
Les bénéfices du groupe ont chuté de 36 % en 2023, tandis que les ventes ont diminué de 4 %. En Bourse, Burberry est valorisée à 3,19 milliards de livres, avec une dette passée de 460 millions à 1,1 milliard de livres. Face à ces résultats, Jonathan Akeroyd avait renoncé à sa prime annuelle de 2,3 millions de livres en mai dernier.
Ce 15 juillet, Burberry a annoncé le départ de Jonathan Akeroyd après la publication de nouvelles performances décevantes. Joshua Schulman, ancien dirigeant des marques Michael Kors et Coach, prendra sa place. Burberry emploie actuellement 9 169 personnes dans le monde, et la majorité des suppressions de postes devrait concerner les bureaux britanniques.
La dernière réduction de personnel chez Burberry remonte à 2020, en pleine pandémie de Covid-19, avec 500 suppressions de postes pour économiser 55 millions de livres. Luca Solca, analyste chez Bernstein, remarque que Burberry « est en sous-performance depuis des années » et que ses efforts de réinvention n’ont pas encore porté leurs fruits. Il craint également que la dépréciation de Burberry n’attire des investisseurs étrangers, notamment américains.
Avec Capital.fr