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Une initiative gouvernementale pour freiner l’envolée des prix de l’huile d’olive

Une réforme majeure se profile dans le secteur de l’huile d’olive au Maroc, alors que les autorités cherchent à contenir la flambée des prix des produits de première nécessité. Le ministère de l’Industrie et du Commerce a récemment approuvé un décret permettant l’importation de jusqu’à 10.000 tonnes d’huile d’olive vierge et extra vierge sans taxation, et ce, jusqu’au 31 décembre 2024. Cette mesure, entrée en vigueur depuis octobre, vise à stabiliser les prix sur le marché intérieur, fortement impacté par la baisse de la production nationale.

Les importateurs intéressés par ce dispositif ont jusqu’au 25 novembre pour déposer leurs demandes auprès de la Direction Générale du Commerce à Rabat. Pour participer, ils doivent présenter une documentation détaillée incluant les quantités souhaitées et une preuve de conformité aux obligations fiscales. Un comité interministériel, regroupant les représentants des ministères de l’Industrie et du Commerce, de l’Agriculture, ainsi que des Douanes et Impôts indirects, assurera le suivi du processus et veillera à une gestion transparente du quota. Les résultats de cette opération seront publiés sur le site officiel du ministère, offrant ainsi une visibilité claire aux opérateurs concernés.

Le président de la Fédération marocaine professionnelle de l’huile d’olive, Rachid Benali, a salué cette initiative, la qualifiant de première étape essentielle pour rééquilibrer un marché fragilisé. Il estime que l’importation temporaire d’huile d’olive pourrait apporter une valeur ajoutée, surtout dans un contexte où les prix au consommateur ont atteint des niveaux record. Actuellement, un litre d’huile d’olive est vendu entre 95 et 110 dirhams, tandis que le prix d’achat des olives par kilogramme varie entre 13 et 17 dirhams, témoignant des tensions sur toute la chaîne de production.

Cette réforme intervient à un moment où les attentes des consommateurs sont élevées. L’espoir réside dans l’arrivée d’une huile importée à des prix compétitifs, tout en préservant une qualité équivalente, voire supérieure, à celle des produits locaux. Toutefois, la source exacte des importations reste à déterminer, ce qui soulève des interrogations sur la capacité de cette mesure à répondre aux besoins du marché marocain.

En réformant le système d’importation, le ministère espère non seulement apaiser la pression sur les ménages, mais aussi redonner un souffle au secteur. Avec une production nationale en recul, cette solution pourrait contribuer à stabiliser les prix à court terme, tout en ouvrant des perspectives nouvelles pour le marché marocain de l’huile d’olive.

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