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Viandes surgelées importées : l’effet sur les prix reste limité

Malgré les mesures prises par le gouvernement pour calmer la hausse des prix des viandes rouges, notamment l'autorisation des importations de viandes fraîches congelées ou réfrigérées, l'effet sur les prix n'est pas ressenti à travers le pays. Si certains marchés affichent une baisse des prix à moins de 100 dirhams, d'autres, comme ceux de Rabat et Casablanca, continuent de voir des prix compris entre 120 et 125 dirhams, selon le magazine Challenge .

Un effet non généralisé à travers le pays

La mesure d’importation a été mise en place pour répondre à la flambée des prix et est accompagnée d’une exonération des droits de douane et de la TVA, jusqu’au 31 décembre 2024. Toutefois, l’impact n’est pas généralisé , et plusieurs régions consécutives de connaître une hausse des prix. Cette réalité a été confirmée par les associations de protection des consommateurs et plusieurs parlementaires. Khalid Setti, représentant de l’UMT, a interpellé le ministre de l’Agriculture sur ce problème, a souligné qu’une meilleure distribution et une approche régionale sont nécessaires pour garantir des prix abordables dans toutes les régions, notamment celles à forte concentration démographique.

Des préoccupations concernant la qualité et la certification halal

En plus de la question des prix, de la qualité des viandes importées et du respect de la certification halal ont suscité des débats parmi les citoyens. L’ONSSA (Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires) a tenu à rassurer l’opinion publique en assurant que ces viandes font l’objet d’un contrôle rigoureux selon les normes nationales et internationales.

Le contexte de la faiblesse du secteur national

Mohamed Dahbi, secrétaire général de l’Union générale des entreprises et professions (UGEP), a estimé que les importations de viandes témoignent de l’échec du Plan Maroc Vert (PMV) en matière d’autosuffisance en viandes rouges. Malgré des investissements massifs pour développer le secteur, le cheptel national a diminué. Le nombre d’élévations a chuté de manière significative, passant de 940.000 à quelques centaines de milliers. Le cheptel bovin, qui comptait 3,5 millions de têtes, est désormais limité à 2 millions. De même, dans l’activité ovine, un excédent de 10 millions de têtes qui existait auparavant est désormais inexistant.

Une attention particulière pour le mois de Ramadan

Avec le mois de Ramadan qui approche, les experts et acteurs du secteur estiment que la gestion de l’approvisionnement et de la qualité sera déterminante. Le secteur de la viande rouge semble donc à un tournant, où des mesures concrètes devront être prises pour assurer une stabilité des prix et une meilleure autosuffisance.

Source : Le360

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