Des importations insuffisantes
Le gouvernement a autorisé l’importation de 200.000 bovins, principalement de l’Union européenne, d’Amérique du Nord et d’Amérique du Sud, tout en utilisant les quotas exonérés de droits de douane et de TVA. Cependant, ces mesures n’ont pas eu l’impact estimé, en raison du faible volume d’importations réalisé jusqu’à présent et des préoccupations des consommateurs quant aux normes d’abattage des animaux importés. Ces viandes ne couvraient que 11 % des besoins nationaux.
Des conditions d’importation restreintes
L’importation de viande rouge reste limitée à certains acteurs agréés, tels que les unités de découpe et les opérateurs disposant d’entrepôts certifiés. Ces restrictions alimentent les soupçons de pratiques anticoncurrentielles, alors que les conditions d’octroi des autorisations restent opaques.
Consommation de viande rouge et impact des mesures
La consommation annuelle moyenne de viande rouge par ménage marocain est de 55,8 kg, atteignant son apogée lors de la fête du sacrifice. À titre de comparaison, la consommation individuelle annuelle moyenne mondiale est de 42,9 kg.
Selon Bouazza El Kherrat, président de la Fédération marocaine des droits du consommateur, les exonérations fiscales ne suffiront pas à stabiliser les prix sans l’accompagnement de mesures spécifiques pour encadrer la mise en marché.
Recommandations pour une solution durable
Pour pallier ces hausses injustifiées, Challenge préconise :
- Un contrôle renforcé des prix , avec un suivi régulier et un affichage transparent pour limiter les spéculations.
- La création de circuits directs pour les animaux importés, contournant les intermédiaires traditionnels.
- Un encadrement des produits subventionnés , avec un plafonnement des prix pour garantir l’accessibilité aux consommateurs.
En dépit des efforts gouvernementaux, la question de l’efficacité des politiques de soutien demeure sans réponse claire, alors que les consommateurs continuent de faire face à des hausses qui semblent inévitables.