Dattes algériennes, les professionnels marocains dénoncent une concurrence déloyale
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Malgré le respect des contrôles sanitaires imposés par l’ONSSA, les dattes algériennes continuent d’inonder le marché marocain grâce à des pratiques de conditionnement controversées. Des professionnels du secteur dénoncent un contournement des règles qui fausse la concurrence et favorise l’importation à bas prix.
Un avantage concurrentiel jugé déloyal
Alors que le marché marocain des dattes repose majoritairement sur les importations, les produits algériens dominent en raison de prix plus compétitifs. Officiellement, ces dattes doivent être reconditionnées avant leur commercialisation, avec des unités ne dépassant pas cinq kilogrammes. Pourtant, elles arrivent souvent en caisses de 14 kilogrammes, directement écoulées sans reconditionnement, ce qui permet d’éviter des coûts supplémentaires que les autres importateurs doivent assumer.
Des contrôles sanitaires renforcés mais des risques persistants
Sur le plan sanitaire, les autorités assurent que les dattes importées respectent les normes en vigueur. Toutefois, certains pays exportateurs, dont l’Algérie, continuent d’utiliser des pesticides interdits au Maroc et en Europe. Grâce aux contrôles rigoureux aux frontières, les lots non conformes sont écartés, mais l’évolution des réglementations marocaines, alignées sur celles de l’Union européenne, pourrait restreindre certaines importations à l’avenir.
Le Maroc mise sur sa production nationale
Face à cette situation, le Maroc ambitionne de doubler sa production de dattes pour atteindre 300.000 tonnes d’ici 2030, en plantant cinq millions de nouveaux palmiers. Le pays souhaite également renforcer la transformation industrielle du produit local et augmenter ses exportations à 70.000 tonnes, afin de mieux équilibrer le marché et limiter la dépendance aux importations.
Avec Hespress