La Fondation AWB et la Banque mondiale sensibilisent le secteur privé

La Fondation Attijariwafa bank a organisé, en partenariat avec la Banque mondiale, mardi 16 mai 2017 au siège de la banque à Casablanca, la 29e édition de son cycle de conférences « Échanger pour mieux comprendre ». Cette rencontre visait à débattre du thème : « Les conditions de l’émergence du Maroc à l’horizon 2040 ».
Devant un parterre constitué de plusieurs personnalités du monde des affaires et des chercheurs universitaires, les auteurs du Mémorandum économique 2017 consacré au Maroc, ont dressé un diagnostic et exposé leurs recommandations qui permettraient au Royaume d’atteindre l’émergence économique à l’horizon 2040. La conférence-débat a ainsi rappelé le rôle déterminant du capital immatériel dans le processus d’émergence.
En ouverture, M. Mohamed El Kettani, Président Directeur Général du groupe Attijariwafa bank, a précisé que le capital immatériel est une composante structurante visant à exploiter le potentiel de productivité du Maroc, à créer suffisamment d’emplois en faveur des jeunes, et à enclencher le processus vertueux d’une croissance inclusive. M. El Kettani a ensuite rappelé le rôle déterminant des banques marocaines, et en particulier du groupe Attijariwafa bank, dans le développement de l’inclusion financière des populations à bas revenus : « Ce modèle a connu un tel succès qu’il est de notre devoir de le déployer dans les pays de présence de notre Groupe, pour permettre une inclusion financière de l’ensemble de la population africaine et favoriser l’émergence d’une classe moyenne dynamique qui alimenterait cette croissance vertueuse ».
De son côté, Mme Marie-Françoise Marie-Nelly, Directrice de la Banque mondiale pour les pays du Maghreb et Malte, a insisté sur l’importance du dialogue et l’interactivité avec tous les acteurs publics et privés marocains, lors de l’élaboration de ce document. « Nous espérons que ce Mémorandum influencera positivement les décisions qui seront prises par les pouvoirs publics dans les années qui viennent pour accélérer le rythme de l’émergence du pays ».
Par la suite, l’exposé détaillé livré par M. Jean-Pierre Chauffour, Économiste principal pour le Maghreb, a donné lieu à un débat fructueux entre M. Shanta Devarajan, Économiste en chef pour la région MENA de la Banque mondiale, M. Hakim Marrakchi, Vice-président de la CGEM et M. Badr Alioua, Directeur Exécutif en charge de la Banque Privée du groupe Attijariwafa bank, sous la modération de M. Hamid Bouchikhi, Professeur à l’ESSEC Business School de Paris.
Parmi les idées forces de cet échange, la nécessité pour les pouvoirs publics et opérateurs privés de se réapproprier les conclusions de ce travail pour réinventer un modèle de développement propre au Maroc qui tienne compte de ses spécificités.
Au terme de la discussion, la salle a longuement interagi avec les experts, donnant lieu à un débat riche et constructif.
En conclusion, M. Bouchikhi a partagé avec l’assistance, un extrait du livre « La renaissance du Maroc », publié en 1922 pour célébrer les 10 premières années du Protectorat : « C’est une bien curieuse histoire que celle du Maroc, terriblement confuse, chaotique et décourageante, si l’on entreprend d’en suivre les évènements pas à pas ; simple et merveilleusement continue, si l’on sait la regarder d’assez haut. »
Une réflexion toujours d’actualité.
La Fondation Attijariwafa bank renouvelle, à travers cette conférence-débat, son engagement à promouvoir un débat constructif sur des problématiques économiques qui engagent l’avenir du Maroc.