Boycott: Unicoso saisit le chef de gouvernement

Habilitée à le représenter, et parmi les premiers acteurs du mouvement consumériste marocain, Uniconso soutient le consommateur, et réaffirme par là le positionnement continu de notre Association qui est celui de défendre les intérêts légitimes des consommateurs et de défendre leurs droits et à faire entendre leur voix de manière légitime.
Nous soutenons les consommateurs qui souhaitent boycotter certains produits et services alors même que les conditions de fournitures de ces produits ou services nuisent aux intérêts économiques du consommateur, à sa santé et sa sécurité ou à son environnement, et quand ils ne répondent pas aux normes et aux critères qualitatifs.
Nous soutenons le boycott
- Parce que cette action a permis aux consommateurs de s’exprimer sur la question de la consommation par un moyen légitime et civilisé ;
- Parce qu’enfin le consommateur a franchi un premier et grand pas
- vers la prise de conscience de ses droits,
- vers la prise en compte de son pouvoir,
- vers la prise en main de son destin.
Uniconso œuvre depuis le départ à porter la voix du consommateur, qui est trop souvent resté passif jusque là, accusant même les associations d’être laxistes, alors qu’ils réalisent enfin que la mobilisation solidaire de tous les consommateurs permet de faire entendre ses intérêts par des actions concrètes ciblées et toujours légitimes.
Nous avons toujours prôné le principe du droit aux choix du consommateur et nous soutenons le changement qui peut être individuel ou collectif.
Ce changement passe par nous tous, qu’on soit chômeur, étudiant, employé, cadre, homme, femme… peu importe les origines et les croyances, les affinités et sensibilités politiques puisque de toute façon nous sommes tous des CONSOMMATEURS.
Pourquoi n’avons-nous pas réagi aussitôt ?
- Pour ne pas se laisser entrainer dans l’engrenage d’une quelconque propagande, manipulation ou règlements de comptes, et prendre le temps de cerner la situation pour rester fidèle à notre cause : la défense des intérêts du consommateur.
- Pour avoir la certitude que cela émane d’une manifestation spontanée du consommateur.
Ce mouvement n’aurait jamais pu prendre autant d’ampleur
- Si le terreau social n’avait pas été si fertile en inégalités,
- Si le gouvernement n’avait pas fait le choix d’un libéralisme « sauvage » qui maintient la loi du plus fort et ne garantit pas l’égalité des chances, la justice et la paix sociale.
- Si les institutions et administrations de l’Etat jouaient leurs rôles de protecteur des intérêts du consommateur.
- Si les associations de protection du consommateur (qui rappelons-le possèdent un statut particulier), étaient reconnues d’utilité publique ou d’au moins ont eu le droit d’ester en justice, aidées et soutenues pour jouer pleinement leur rôle.
Ce mouvement interpelle l’ensemble de la classe politique, les professionnels ainsi que l’opinion public, sur la nécessité d’accélérer la mise en œuvre du modèle économique, souhaité par la plus haute instance de notre pays et de réduire les inégalités sociales, de promouvoir une meilleure égalité des chances et une culture saine de la consommation.
Nous espérons que les pouvoirs publics et les professionnels, entameront un dialogue constructif et concret avec les consommateurs pour enfin mettre en œuvre les obligations qui leurs reviennent.