Boycott: le PJD décidé à surfer sur la vague (Décryptage)

Le PJD semble aujourd’hui discréditer les choix économiques faits par son ancien SG Abdelilah Benkirane. Ainsi face à l’ampleur inédite du mouvement de boycott les frères n’ont visiblement d’autres choix aujourd’hui que d’aller dans le sens de la vox populi en critiquant la libéralisation « sauvage » des prix et les marges exponentielles de certains grands groupes, les pétroliers étant au premier rang.
La présentation hier devant le Parlement du rapport Bouanou sur les prix à la pompe a été l’occasion du déploiement de la nouvelle stratégie com’ du parti de la lampe.
El Othmani, le nouveau chef, est passé à la barre pour faire son méa culpa, affirmer avoir entendu les doléances du peuple, se désolidariser des ministres gaffeurs et appeler les entreprises à pas trop manger et à veiller à la préservation du pouvoir d’achat (comme si les grands groupes étaient là pour faire dans la philanthropie!)
Les propositions concrètes viennent, elles, de l’aile dure du parti (la plus proche de Benkirane).
Ainsi, le maire de Fès, Driss Azami, a appelé à un retour au plafonnement des prix à la pompe (lui qui était aux commandes des Finances au moment de la décompensation!). Quant à Bouanou il appelle à quelque chose de complètement inédite dans les annales de l’histoire économique: plafonner les marges!
Bien qu’ayant laissé des plumes dans le mouvement de boycott en cours, le PJD semble donc bien parti pour rectifier le tir face à une opposition en maque d’inspiration et de poids électoral.
Quant au privé le désarroi est davantage prononcé…
Les perspectives n’ont jamais été floues.