Education: Noureddine Ayouch lâché?

Noureddine Ayouch, patron de l’agence Shem’s (mais pas que), serait en disgrâce.
En effet, il n’a pas été convié à la cérémonie au sommet tenue hier au Palais royal de Rabat, dédiée à la réforme de l’enseignement sous la présidence du Roi. Cela bien qu’il soit membre du Conseil Supérieur de l’Education.
Justement, sa non invitation a été interprétée par plusieurs médias comme le prélude à une révocation du CSE.
Pour cause, son franchissement des lignes rouges en ce qui concerne certaines constantes constitutionnelles, religieuses et relevant de la tradition et du domaine du sacré.
En effet, l’homme de médias, qui n’a jamais caché son parti pris pour la Darija comme langue d’enseignement et pour un certain libéralisme laïcisant, a donné libre cours à ses idées pour exprimer un point de vue sur le Coran qui sort du consensus établi par la Nation.
Il a ainsi affirmé dans une interview accordée au site H24 que le livre sacré a été révélé en Darija Quoraichite et que la version actuelle a mis du temps avant d’être arrêtée définitivement en Arabe fosha. En gros, entre la version d’origine et la version actuelle il y aurait une différence au niveau de la langue. Une telle position, il peut librement l’exprimer en tant que militant associatif et politique (et encore), mais, a-t-il le droit de siéger encore au niveau d’une instance officielle dont les membres sont installés par Amir Al Mouaminine?
En tout cas, aucune décision officielle dans ce sens n’a été encore rendue publique. Mais, au vu de la tournure qu’ont pris les choses, il faut croire que la question de la langue arabe constitue en effet un domaine dont on ne peut pas s’approcher sans courir le risque de se brûler les ailes.