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Qu’achètent les marocains sur le net ?

L’évolution des technologies de l’information et de communication et le développement d’Internet ont contribué à l’émergence d’un nouveau mode de consommation, le e-commerce et un nouveau genre de consommateurs, le cyberacheteur. Mais qu’achète les marocains en ligne ?

En 2007, le nombre des entreprises se mettant au e-commerce ne cesse de se développer CNSS, RAM, OMPIC… Néanmoins, malgré les structurations adoptées par l’Etat, le e-commerce ne connaît pas une forte croissance à cause d’un certain nombre de freins liés essentiellement aux habitudes de consommateur qui n’adoptait l’achat à distance, mais aussi à l’absence et la méconnaissance des lois régissant ces transactions. D’après une enquête menée par l’ANRT en 2007, la majorité des personnes interrogées (96,1%) ont confirmé qu’elles « n’ont jamais eu recours à l’achat en ligne, ce qui confirme le peu d’attrait des Marocains pour ce type de commerce lors de cette période. Pour les années suivantes, le e-commerce fait ses premiers pas dans la vie des marocains. En 2011, ces derniers font de plus en plus du e-shopping. Ce segment a représenté ainsi 31% du chiffre d’affaires global contre 44% pour le paiement des créances telles que les factures de téléphone, d’eau et d’électricité avec 315 000 transactions;. La catégorie «Voyages et événements» a capté de son côté 18% du volume global des transactions concernées. Les marocains s’intéressaient aussi aux deals et les achats de matériels informatiques (PC, portable, appareil photo, etc.). Averty.ma a effectué une enquête auprès d’un échantillon de plus de 1000 internautes lors de cette période pour mettre sous la lumière l’état des lieux du e-commerce au Maroc ainsi que les obstacles qui le plombent encore. La méfiance à l’égard du paiement en ligne reste la principale raison qui empêchait les internautes à effectuer des achats en ligne. 47,9% d’entre eux ont affirmé rester méfiants et 6,8% ne faisaient pas du tout confiance. 31% étaient confiants alors que 13,6% du panel font une entière confiance aux sites e-marchands marocains. Le facteur psychologique est l’un des obstacles fondamentaux qui entravent le développement du secteur. Dans le cadre de ses transactions commerciales, le consommateur marocain préfère la discussion directe qui, d’après lui, est la seule garante du succès de l’opération. Chaque personne veut faire entendre ses arguments et faire prendre en compte ses besoins particuliers.
N’empêche qu’aujourd’hui, l’achat en ligne entre progressivement dans les pratiques avec 12,8% des individus qui ont  effectué des achats ou commandes en ligne en 2017 contre 11,7% en 2016, selon l’ANRT. Les vêtements arrivent en tête des achats en ligne (72,3%) suivis par les produits de voyage (23,8%) et les articles ménagers (11,9%). Mais les transactions demeurent pilotés par le paiement des factures (50%), l’achat de billets d’avion (23 %) et les sites gouvernementaux (16 %). L’ANRT souligne que les trois quarts des internautes qui n’achètent pas encore sur Internet le font simplement par manque de confiance ou de connaissances.

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