Culture urbaine: Leïla Msefer derrière la caméra pour défendre Casablanca

Architecte de formation et de pratique, Leila Msefer est également impliquée dans la culture de l’image à travers le cinéma.
Elle nous explique tout dans cette interview exclusive, à l’occasion du lancement de son court-métrage « Casa ma Belle » !
1/ Qui est Leila Msefer ?
Architecte marocaine. Un parcours académique classique : l’école d’Archictecture à Paris.
De retour au Maroc j’ai eu l’opportunité de travailler sur des projets intéressants comme des écoles, bibliothèque, centres culturels notamment. Etant passionée de cinéma j’entreprends une formation et obtiens un diplôme.
Je trouve plaisir à m’investir dans le 7 ème art qui s’articule à une civilisation de l’image dans laquelle nous baignons de plus en plus.
Je réalise dans le cadre de ma formation un premier court métrage. Ce qui m’a donné envie de continer.
Juste après l’inspiration ne m’a pas manquée et j’ai adoré penser le scénario de Casa Ma Belle. Mon métier d’architecte n’y est pas pour rien.
2/ Comment es-tu arrivée dans le monde du cinéma ?
Je suis arrivée dans le monde du cinéma parce que je l’ai cherché !
Petite je prenais plaisir à regarder la série La Petite Maison dans la Prairie………..j’ai regardé plusieurs fois les mêmes films, c’était magique.
Petite J’ai n’ai pas souvenir d’avoir manqué d’imagination, ni de créativité, je montais des spectacles avec mes cousines, je faisais déjà de la mise en scéne.
Quand j’ai eu mon bac j’ai souhaité faire des études de cinéma associés à l’architecture. Ce n’était pas possible !
J’ai découvert l’architecture de plus près. J’ai adoré.
Pourtant ma passion pour le cinéma est restée et a grandi.
J’ai alors décidé d’entreprendre des études.
J’ai rencontré des personnes formidables qui m ‘ont aidéee et continuent à m’épauler, ………..Et je pense fort à elles tous les jours et les remercie………..
3/Parle-nous de ton film :
Casa Ma Belle associe mes 2 passions : l’architecture et le cinéma.
En tant qu’architecte je suis sensible à la beauté d’une ville et de ses bâtiments.
Casa Ma Belle c’est l’histoire d’un bel immeuble à Casablanca . Cet immeuble est menacé de démolition par un promoteur qui voudrait le remplacer par un batîment tout neuf.
Une architecte va tout faire pour l’en dissuader,………….
4/ Quelles sont tes inspirations ?
C‘est avant tout les relations humaines. De belles rencontres, et Comment les traduire en images …… Parmis les cinéastes que j’ai apprécié il y a Youssef Chahine, Woody Allen me surprend à chacun de ses films par le riche éventail des relations humaines qu’il met en scéne avec beaucoup de finesse, A.Hitchcok, Bong jonn-ho,……….
5/Quels sont tes scénaristes favoris ?
Les scénarios qui me parlent le plus sont ceux qui traitent des relations humaines, racontent des faits sans jugements. Ce que j’adore aussi c ‘est quand la fin est inattendue. De surprise en surprise.
6/ Spielberg pour toi ça représente quoi ?
Il est un des maîtres du cinéma grand public.
Spielberg a des œuvres divérsifiées de grande qualité. C’est un réalisateur qui surprend avec chacune de ses nouvelles œuvres.
Pour moi Spielberg est un grand enfant rêveur, qui devient adulte et met en scéne ses rêves.
C’est un réalisateur, enchanteur. Mais pas uniquement , il a de grands films avec des thémes graves, ………….
A travers ses films le spectateur est amené à réflechir à la question de la place de l’humain dans l’univers, le rapport entre les enfants et les adultes, le rapport entre adultes. Bref, un génie du cinéma.
7/ Que penses-tu du cinéma marocain ?
Au Maroc, je pense qu’actuellement et en comparaison avec le passé on peut relativement se réjouir de quelques belles œuvres marocaines.
Le cinéma marocain évolue, il raconte des histoires du quotidien des marocains, il est plus libre qu’avant, le jeu des acteurs l’est aussi.
Une géneration de réalisateurs comme N. Lakhmari, F. Bensaidi……ont apporté un souffle nouveau.
Mais pour que le cinéma marocain soit lancé il faut qu’il soit accompagné par les institutions d’une part , et d’autre part il faut qu’il devienne rentable pour de vrais producteurs. Qui auraient envie d’y investir ………….et attendre un bénéfice.
Peut-être aussi que l’arrivée de plus de femmes réalisatrices va donner une nouvelle energie au cinéma au Maroc ?
8/ Tes projets d’avenir ?
En ce moment je travaille sur 2 projets de court métrage.
Et en réflexion sur un film.
9/ Le mot de la fin ?
J’ai envie de dire que l’art n’est pas secondaire. Dans l’intêret de tous nous avons besoin d’être créatifs. Cela évite beaucoup de dérives.
Le cinéma permet un temps de bonheur, un moment de plaisir mais offre la possibilité de véhiculer un message, de sensibiliser à une cause.
Surtout qu’à l’ ère actuelle la communication se fait essentiellement via l‘image.