Saison de chasse 2022-2023 : la plupart des indicateurs en évolution positive

La saison 2022-2023 a été positive pour le secteur de la chasse, selon le bilan présenté lors de la réunion du Conseil supérieur de la chasse à Rabat. Malgré des conditions climatiques difficiles avec peu de précipitations, les prélèvements de perdrix Gambra, une espèce emblématique du gibier marocain, ont été satisfaisants, avec une moyenne de 1,6 perdrix abattue par chasseur et par journée de chasse.
La saison a également été marquée par la mise en œuvre de la stratégie nationale visant à contrôler les populations de sanglier dans tout le pays. Jusqu’au 15 juin de cette année, 537 battues ont été organisées dans 360 points noirs répartis sur le territoire national, permettant l’abattage de 8 221 sangliers. Parallèlement, 767 battues ont été réalisées dans les zones de chasse amodiées et en dehors des points noirs, ainsi que 132 battues particulières.
Environ 70 000 chasseurs ont pratiqué la chasse dans les zones ouvertes et les territoires de chasse amodiés aux associations et aux organisateurs de chasse touristique. Ces territoires amodiés couvrent près de 4 millions d’hectares, répartis sur 1 490 lots, dont 1 251 réservés à la chasse associative et 172 dédiés à la chasse touristique.
Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, a souligné l’importance économique de ce secteur et son rôle dans la préservation de la biodiversité. Il a salué les efforts de l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) et de la Fédération royale marocaine de chasse pour leur soutien et leur promotion de cette activité.
L’ANEF encourage les associations cynégétiques et les sociétés de chasse à participer davantage à la gestion des territoires de chasse, en réalisant des opérations d’aménagement cynégétique telles que l’agrainage, les cultures à gibier, l’aménagement des points d’eau, le gardiennage et le repeuplement. Au cours de la saison, 126 600 perdreaux élevés ont été lâchés dans les lots amodiés.
Dans le cadre de la stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 », l’ANEF collabore avec la Fédération royale marocaine de chasse dans le domaine de la formation, de la sensibilisation, de la lutte contre le braconnage, de la réhabilitation et de la préservation de la faune sauvage, ainsi que du développement de la chasse au Maroc.
L’ANEF soutient également l’activité de la chasse touristique en partenariat avec l’Association des organisateurs de chasse et de pêche touristique au Maroc, qui compte 92 sociétés de chasse touristique.
La chasse a un impact économique significatif, contribuant au développement local à travers les secteurs liés à la vente d’équipements de chasse, aux armuriers, au transport, à l’hôtellerie, à la restauration et à la production de gibiers d’élevage. Elle génère des recettes pour l’État, crée des emplois en milieu rural et favorise la commercialisation des produits locaux. Chaque saison de chasse est estimée à 1 milliard de dirham d’impact économique, avec un investissement annuel moyen de 60 millions de dirhams par les amodiataires du droit de chasse.
Face à cette dynamique positive, l’ANEF travaille activement à doter le secteur de la chasse d’un cadre réglementaire adapté, garantissant une exploitation rationnelle des ressources cynégétiques et la préservation de l’équilibre écologique et de la biodiversité.
Le Conseil supérieur de la chasse a adopté les mesures réglementaires pour la saison 2023-2024, fixant les dates d’ouverture et de clôture de la chasse pour différentes espèces, ainsi que les quotas de chasse autorisés par jour de chasse. La prochaine saison de chasse débutera le 1er octobre 2023, à l’exception de la tourterelle dont la chasse sera ouverte le 27 juillet 2024. Les mesures sont basées sur le respect des caractéristiques biologiques de chaque espèce, ainsi que leurs périodes de reproduction et de migration.
avec MAP