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La Banque mondiale approuve un programme de 350 millions de dollars pour renforcer la sécurité de l’eau

Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a récemment donné son feu vert à un programme d’une valeur de 350 millions de dollars visant à soutenir le Maroc dans la mise en œuvre de son Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI, 2020-2027), inscrit dans le cadre du Plan national de l’eau (PNE, 2020-2050).

Lancé en 2020, le PNAEPI vise à améliorer la sécurité de l’eau en accélérant les investissements dans le secteur, tout en renforçant la résilience de l’approvisionnement en eau potable et de l’irrigation.

Ce programme de la Banque mondiale financera un sous-ensemble d’activités incluses dans le PNAEPI selon trois piliers stratégiques. Le premier pilier consistera à renforcer la gouvernance du secteur de l’eau, tandis que le deuxième se focalisera sur l’amélioration de la viabilité financière et de l’efficacité de l’utilisation de l’eau. Enfin, le troisième pilier cherchera à promouvoir une meilleure intégration des ressources en eau non conventionnelles, comme le dessalement et la réutilisation des eaux traitées.

Ce financement de la Banque mondiale contribuera également à la réalisation des priorités stratégiques de l’institution dans la région MENA, en mettant l’accent sur l’égalité des sexes et la lutte contre le changement climatique. Il s’inscrit en outre dans la mise en œuvre des recommandations du Rapport sur le climat et le développement du Maroc de la Banque mondiale, publié en octobre 2022.

Jesko Hentschel, Directeur pays pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale, a souligné l’importance de garantir l’accès aux ressources naturelles, notamment à l’eau, tout en les préservant, pour construire un avenir durable au Maroc.

Le programme s’engage à renforcer la sécurité de l’eau pour tous au Maroc et à soutenir la mise en œuvre du Plan national de l’eau (PNE) sur une vision à long terme de 30 ans, selon les propos de Jesko Hentschel.

Outre son soutien au PNE, ce programme contribuera à renforcer la gouvernance du secteur de l’eau en protégeant les ressources en eaux souterraines, en améliorant la qualité et la disponibilité des informations relatives à l’eau, et en soutenant la performance des agences de bassin hydraulique.

La Banque mondiale prévoit également d’améliorer la viabilité financière et l’efficacité de l’utilisation de l’eau, en développant un modèle financier et un plan d’action de viabilité financière pour éclairer les stratégies de tarification dans certains sous-secteurs.

Marcus Wishart, spécialiste principal de la gestion des ressources en eau à la Banque mondiale, souligne que ce programme appuiera les efforts du gouvernement pour reconnaître la valeur de l’eau, accroître la transparence des coûts dans la chaîne de valeur de l’eau, et favoriser une utilisation plus efficace et rationnelle des ressources en eau limitées.

Le Programme aura également pour objectif d’améliorer l’environnement favorable au dessalement et à la réutilisation des eaux traitées, deux solutions jugées essentielles pour accroître les ressources en eau du Maroc.

Concrètement, le Programme vise à économiser 25 millions de m3 d’eau potable dans les réseaux de distribution, soit l’équivalent de la consommation annuelle des provinces d’El Jadida et de Sidi Bennour. De plus, il vise à mettre à disposition 52 millions de m3 d’eaux usées traitées pour réutilisation, soit 52 % de l’objectif du PNAEPI, soit 100 millions d’eaux usées traitées d’ici 2030, comme l’explique Carolina Dominguez Torres, spécialiste senior en approvisionnement en eau et assainissement à la Banque mondiale.

avec MAP

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