Reprise des remboursements pour le Crédit Damane Oxygène
Dans son dernier rapport annuel sur la supervision bancaire, la Banque centrale a relevé un rythme soutenu des remboursements des prêts de trésorerie garantis par l’État jusqu’à fin mai 2023, selon les informations publiées par Aujourd’hui Le Maroc le 25 juillet. Les données disponibles indiquent qu’à cette date, l’encours des crédits-Damane Oxygène s’élevait à 7,4 milliards de dirhams, contre environ 8,4 milliards de dirhams à la fin de l’année 2022.
Quant aux prêts-Damane Relance, leur encours est revenu à 26,6 milliards de dirhams au cours des cinq premiers mois de l’année, comparé aux 29 milliards de dirhams enregistrés à la fin de l’année 2022. Le quotidien rappelle que ces prêts de garantie ont été initiés pour soutenir l’activité entrepreneuriale pendant la crise sanitaire. « Damane Oxygène » a été spécifiquement mis en place pendant la période de confinement afin de répondre aux besoins de trésorerie des TPME et des entreprises de taille intermédiaire ayant subi une baisse d’activité en raison de la crise sanitaire.
Le dispositif a bénéficié à 37 994 entreprises, avec un décaissement de 13,8 milliards de dirhams, dont 94 % ont été convertis en crédits à moyen terme. Le journal souligne que 26,5 % du volume total des crédits autorisés ont été accordés aux entreprises opérant dans le secteur industriel, 18,4 % dans le secteur du commerce, et 18,1 % dans le secteur du BTP.
Ces prêts, dont le remboursement s’étend sur une période maximale de 7 ans, dont 2 ans de différé maximum, ont principalement profité aux industriels, représentant 30,5 % du volume total des crédits Relance autorisés, tandis que 20,9 % ont été octroyés aux entreprises du secteur du commerce et 20 % à celles du secteur du BTP, selon les données de Bank Al-Maghrib.
Le rapport de fin 2022 révélait que le taux des créances en souffrance pour les prêts Damane Oxygène se situait à environ 8,8 %, tandis que celui des prêts Damane Relance était de 3,3 %. En ce qui concerne les moratoires accordés par les établissements de crédit aux ménages et aux entreprises touchés par la crise de la Covid, à fin 2022, 76,8 % de ces crédits ont repris leur remboursement, 4,2 % ont été restructurés, 9,2 % présentent des impayés et 9,8 % sont en défaut de paiement.
Le moratoire avait concerné un encours de crédits cumulé de plus de 122 milliards de dirhams, bénéficiant à hauteur de 69 milliards de dirhams aux ménages et 53 milliards de dirhams aux entreprises. Les crédits-Intelaka accordés jusqu’à fin mai 2023 se chiffrent à 8 milliards de dirhams, profitant à 30 330 bénéficiaires, dont 16 % sont des femmes et 18,3 % proviennent du milieu rural. Selon Bank Al-Maghrib, 89 % des financements des crédits Intelaka sont destinés à des projets d’investissement, tandis que les 11 % restants concernent des prêts de fonctionnement.
En ce qui concerne la répartition par secteur, le commerce est en tête de la structure globale des prêts, suivi par l’agriculture avec 14 % des parts, l’industrie et les services avec 11 %, le tourisme avec 9 % et le BTP avec 5 %. En termes de répartition régionale, Casablanca-Settat représente 26 % des crédits accordés, suivi par Rabat-Salé-Kénitra avec 17 %, la région de Fès-Meknès avec 12 % et Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 10 %, comme le rapporte Aujourd’hui Le Maroc.