La Brigade nationale de la police judiciaire prend en charge l’affaire des injections à l’hôpital du 20 août
L’affaire des injections ayant entraîné la perte de vue de plusieurs patients de l’hôpital du 20 août à Casablanca est désormais sous la responsabilité de la police judiciaire. Cette enquête vise à élucider les causes de cet incident et à déterminer les responsabilités à la fois au sein de l’établissement hospitalier et à l’extérieur. Les détails proviennent d’un article d’Assabah.
Cet incident a suscité une grande attention ces derniers jours. Le procureur général près le tribunal d’appel de Casablanca a récemment transmis le dossier relatif au scandale survenu à l’hôpital du 20 août à la Brigade nationale de la police judiciaire. Selon Assabah, au moins 16 personnes ont souffert de graves effets secondaires ayant entraîné des problèmes de vue. Dans certains cas, ces effets se sont manifestés en moins de 24 heures après l’administration de l’injection de Bévacizumab.
Le journal indique également que le parquet a réagi rapidement aux plaintes déposées par une quinzaine de victimes, plusieurs d’entre elles envisageant de porter plainte contre l’établissement hospitalier.
La police judiciaire devra, dans le cadre de son enquête, répondre à plusieurs questions cruciales, notamment comment un médicament reconnu pour traiter la rétine de l’œil a pu se transformer en une substance provoquant la destruction des cellules oculaires. L’enquête portera sur les parties impliquées, tant au sein de l’hôpital qu’à l’extérieur. Elle débutera par l’examen des dossiers médicaux des patients, puis se penchera sur la procédure d’administration des injections et les conditions de stockage du médicament.
En outre, Assabah rappelle que l’ouverture d’une enquête judiciaire mettra fin à d’autres enquêtes en cours depuis le déclenchement de l’incident, afin d’éviter toute interférence ou influence sur le déroulement des investigations.
En attendant, des sources médicales ont suggéré à Assabah qu’il était possible que les patients victimes aient contracté une infection oculaire en raison d’un éventuel non-respect des normes sanitaires. Ce risque est d’autant plus probable que les flacons habituellement utilisés pour ce médicament contiennent 7 doses, pouvant être administrées à différentes personnes. De plus, Bévacizumab est prescrit pour des pathologies distinctes, ce qui souligne l’importance d’un strict respect des protocoles sanitaires.