Olives: une diminution d’un tiers annoncée de la récolte

Cette situation est déjà critique et pourrait empirer davantage en raison des températures anormalement élevées observées ces dernières semaines. Les informations qui suivent sont issues d’une revue de presse publiée dans le quotidien Les Inspirations Eco.
Malgré les assurances du ministère de l’Agriculture, qui prévoit une production d’1,07 million de tonnes générant 7,4 milliards de dirhams, soit une augmentation de 10% par rapport à l’année 2022, cet optimisme ne semble pas partagé, comme le rapporte le journal Les Inspirations Eco dans son édition du mardi 17 octobre. Selon des professionnels du secteur, il est probable que la production connaisse une baisse significative pour la deuxième année consécutive. En effet, Noureddine Ouazzani, fondateur et directeur de l’Agropole olivier de Meknès, cité par le quotidien, explique que des températures exceptionnellement élevées en septembre et début octobre ont provoqué un stress hydrique important dans les oliveraies des zones arides, entraînant une réduction des rendements.
Les experts estiment que la production pourrait osciller entre 80 000 et 100 000 tonnes, ce qui représente une baisse de 35 à 45% par rapport à une année de production normale, où les chiffres se situent entre 120 000 et 180 000 tonnes. Les prévisions pour la production d’huile d’olive sont encore plus alarmantes, se chiffrant entre 40 000 et 60 000 tonnes, annonçant ainsi une saison oléicole courte.
Le coût de production d’un litre d’huile d’olive extra vierge peut atteindre jusqu’à 95 dirhams, étant donné que le kilogramme d’olives est acheté à près de 12 dirhams. Par conséquent, le prix de vente actuel sur le marché atteint 110 dirhams dans certaines régions, tandis que l’huile d’olive de moindre qualité se vend entre 75 et 80 dirhams. Néanmoins, on s’attend à ce que l’offre augmente un peu dans les prochains mois, particulièrement si le pays bénéficie de précipitations salvatrices dans les jours à venir.
En dépit des problèmes liés à la rareté de l’eau, la production d’olives montre une tendance à s’améliorer grâce au nombre croissant de jeunes plantations couvrant environ 100 000 hectares.
Pour contrôler la hausse des prix, le Maroc a temporairement restreint ses exportations d’olives en raison de la faible production. Cette mesure est valable jusqu’au 31 décembre 2024, et elle fait écho à des actions similaires entreprises par d’autres pays méditerranéens confrontés à une situation critique, notamment la Turquie et la Syrie.
Cependant, il est important de noter que cette limitation des exportations ne fait pas l’unanimité parmi les opérateurs, certains craignant qu’elle ne parvienne pas à réduire les prix. Par le passé, des mesures similaires prises pour d’autres produits agricoles n’ont pas toujours eu l’effet escompté.