Lors de l’examen du marché des hydrocarbures pour l’année 2022, Zakaria Sidki, directeur des hydrocarbures au sein du ministère de la Transition énergétique et du développement durable, a fourni des données significatives sur l’évolution des activités des entreprises pétrolières au Maroc.
Depuis la libéralisation des prix des carburants, 16 entreprises se sont engagées dans la distribution de carburants, avec une augmentation du nombre de stations-service créées, atteignant une moyenne de 180 nouvelles stations par an. Actuellement, on compte 35 entreprises engagées dans la distribution de carburants au Maroc, tandis que 29 entreprises sont impliquées dans l’importation de produits pétroliers liquides. Le pays compte actuellement 3 200 stations-service actives sur l’ensemble de son territoire.
En ce qui concerne la capacité totale de stockage des produits pétroliers liquides au Maroc, elle a atteint plus de 2 millions de mètres cubes, dont 1,5 million de mètres cubes pour le gasoil, équivalant à « 78 jours de consommation ». La capacité de stockage de l’essence est de 260 000 mètres cubes, soit « 103 jours de consommation », tandis que le stock de kérosène pour les avions a atteint 138 000 mètres cubes, équivalant à « 61 jours de consommation ». Les réserves de fuel sont de 184 000 mètres cubes, soit « 38 jours de consommation ».
En outre, la consommation totale de produits pétroliers en 2022 a dépassé 11,9 millions de tonnes, soit une augmentation de 6 % par rapport à 2021. Le gasoil a représenté la part la plus importante avec 5,835 millions de tonnes, soit 49 %, suivi du gaz butane avec 2,77 millions de tonnes, soit 23 %, et du fuel avec une consommation de 1,722 million de tonnes, soit 14 %. La consommation d’essence n’a atteint que 0,687 million de tonnes, soit 6 %.
Zakaria Sidki a également évoqué la nouvelle approche adoptée par le Maroc pour améliorer l’efficacité énergétique, en mettant en place de nouveaux projets d’investissement conformes aux principes d’efficacité énergétique et en accélérant le développement des énergies renouvelables pour renforcer la souveraineté énergétique du pays, réduire les coûts énergétiques et devenir une économie sans carbone à l’avenir.
Enfin, il a mentionné l’histoire de la Société anonyme marocaine de l’industrie du raffinage (SAMIR), créée en 1959 par l’État et entièrement privatisée en 1997. La SAMIR a fourni jusqu’à 50 % des besoins du marché national en hydrocarbures en 2014 avant sa fermeture définitive en 2015, marquant le début de la libéralisation des prix des produits pétroliers liquides et l’adoption de nouvelles caractéristiques pour ces produits.
Source : Lematin.ma
