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Déficit d’information sur les étiquettes des insecticides et détergents : 41 % des établissements non conformes, selon la DGCCRF.

Les informations fournies sur les étiquettes des produits tels que les insecticides et les détergents sont souvent insuffisantes en ce qui concerne les risques encourus. Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), 41 % des établissements contrôlés présentent des lacunes en matière d’étiquetage, principalement en raison d’une méconnaissance des réglementations par les opérateurs.

Lors du contrôle de plus de 6 200 références de produits en 2021, dont des désinfectants et insecticides, la DGCCRF a identifié des anomalies dans 41 % des établissements contrôlés. Ces anomalies sont principalement liées au non-respect des mesures d’étiquetage concernant les dangers potentiels pour la santé, la sécurité physique, ou l’environnement du consommateur.

Suite à ces contrôles, l’administration a émis 485 avertissements, pris 208 mesures de police administrative (retrait, rappel des produits, demandes de ré-étiquetage), dressé 4 procès-verbaux administratifs, 33 procès-verbaux pénaux, effectué 1 consignation et réalisé 3 saisies de produits. De plus, sur les 342 échantillons analysés en laboratoire, 177 ont été déclarés non-conformes, dont 51 étaient à la fois non-conformes et dangereux.

La DGCCRF souligne la nécessité d’une intensification des actions pédagogiques collectives à l’attention des opérateurs, car les manquements constatés résultent souvent d’une méconnaissance des réglementations complexes applicables aux produits chimiques, biocides et détergents, plutôt que d’une intention délibérée de violer la loi.

La majorité des anomalies (56 %) sont liées à l’application du règlement européen CLP (classification, étiquetage et emballage des produits), avec un étiquetage souvent défaillant. Des produits biocides présentent des dates de péremption dépassées, ne respectent pas l’étiquetage réglementaire, ou n’ont pas fait l’objet des déclarations obligatoires. La DGCCRF insiste sur l’importance d’un étiquetage conforme pour informer adéquatement les consommateurs sur les dangers et les précautions d’utilisation.

En outre, la DGCCRF observe la présence fréquente d’allégations trompeuses ou interdites sur les produits chimiques, biocides et détergents, telles que « produit biocide à faible risque », « non toxique », « ne nuit pas à la santé », « naturel », « respectueux de l’environnement » et « respectueux des animaux ». Ces mentions sont interdites par la réglementation relative aux produits biocides.

La DGCCRF signale également des anomalies liées aux produits de vapotage, notamment des étiquetages incomplets, erronés ou absents pour les mélanges d’arômes, ainsi que des produits potentiellement dangereux en raison d’essais d’inflammabilité non réalisés. De plus, l’ajout de nicotine aux bases aromatiques est parfois effectué en boutique sans indication appropriée sur l’étiquette ou l’emballage.

Source : Ledauphine

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