La Russie émerge en tant que nouveau fournisseur clé de blé pour le Maroc
Selon les données de la Fédération nationale des négociants en céréales et en légumineuses (FNCL) au Maroc, le mois d’octobre a enregistré le déchargement de 256 013 tonnes de blé tendre dans les ports marocains. Outre les fournisseurs traditionnels tels que la France, la Roumanie, la Lituanie et la Pologne, la Russie gagne en importance en tant que fournisseur majeur.
La crise en Ukraine a ramené la Russie sur le marché du blé avec des prix compétitifs, ce qui a bénéficié au Maroc, entraînant une augmentation de ses importations de blé en provenance de ce pays.
Les chiffres de la FNCL indiquent une baisse des importations de blé au Maroc par rapport au mois précédent, avec 256 013 tonnes déchargées en octobre, comparé aux 369 862 tonnes importées en septembre. Les principaux ports de déchargement étaient Casablanca (216 413 tonnes), Agadir (33 000 tonnes) et Jorf Lasfar (6 600 tonnes).
Malgré cette diminution, la France demeure le principal fournisseur de blé pour le Maroc, avec 103 275 tonnes importées, suivie de la Roumanie (59 459 tonnes), de la Lituanie (33 000 tonnes) et de la Pologne (32 979 tonnes). La Russie occupe également une place significative, contribuant avec un volume de 27 500 tonnes. Depuis le début du conflit avec l’Ukraine en février 2022, la Russie est de retour sur le marché international du blé, offrant des prix plus compétitifs.
Pour faire face à ces défis, le Maroc a mis en œuvre des politiques de subvention visant à soutenir les importations de céréales, notamment le blé. L’Office national interprofessionnel des céréales et légumineuses (ONICL) a introduit des incitations financières pour encourager les importateurs marocains à maintenir leurs achats malgré la hausse des prix mondiaux du blé.
La subvention de l’ONICL a été fixée à 27,01 dirhams par quintal, puis augmentée à 28,43 dirhams par quintal en novembre, dans le but de soutenir les importateurs marocains face à la hausse des prix mondiaux du blé. Il reste incertain si l’objectif de 2 millions de tonnes d’importations de blé sera atteint d’ici la fin décembre.
Malgré les défis posés par la sécheresse et les fluctuations des prix mondiaux des céréales, le Maroc s’efforce de garantir sa sécurité alimentaire en maintenant ses importations de blé et en soutenant les agriculteurs locaux grâce à des incitations financières. La diversification des sources d’approvisionnement, avec le retour de la Russie en tant que fournisseur important, renforce la stabilité de l’approvisionnement en blé du Maroc.
Source : Maroc diplomatique.net
