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Augmentation des tarifs sur les marchés : les coûts du kilogramme de tomates atteignent des niveaux inédits

Le prix des tomates, un produit de consommation courante, a de nouveau grimpé pour atteindre désormais quinze dirhams le kilogramme dans les principaux marchés du pays. Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette inflation dans le contexte actuel, comme le rapporte Al Ahdath Al Maghribia. Le coût du kilogramme de tomates a récemment connu une hausse considérable, atteignant quinze dirhams, voire plus dans certaines circonstances.

Au sein du marché de gros des fruits et légumes de Casablanca, « les prix fluctuent entre neuf et onze dirhams, tandis qu’à Agadir, une région réputée pour sa production abondante, les tarifs varient entre dix et treize dirhams par kilogramme ».

Dans des villes telles qu’Oujda, Nador, Rabat, Marrakech et El Jadida, des tomates de qualité sont vendues à des prix oscillant entre quatorze et quinze dirhams, selon Al Ahdath Al Maghribia daté du mardi 12 décembre 2023.

Les interlocuteurs du quotidien ont expliqué que cette hausse des prix est attribuable à plusieurs facteurs, dont « la sécheresse, l’augmentation des coûts de transport, l’anarchie régnant dans certains marchés de gros, et la multiplication des intermédiaires et des spéculateurs dans la chaîne ».

« Cette flambée des prix est également due à la vague de froid touchant certaines régions ces derniers temps, ainsi qu’à l’orientation de la production vers l’exportation », ont ajouté ces mêmes interlocuteurs.

Face à cette situation, l’Association marocaine de protection et d’orientation du consommateur (AMPOC) a émis une alerte à l’opinion publique.

Abdelkarim Chafîi, vice-président de l’AMPOC, a déclaré au quotidien que « les prix pourraient continuer à augmenter, car de nombreux agriculteurs ont orienté leurs cultures vers les tomates cerises destinées à l’exportation vers l’Europe et certains pays africains, au détriment des tomates rondes vendues et consommées localement ».

Selon Abdelkarim Chafîi, « ces tomates rondes ne sont aujourd’hui produites et disponibles sur les marchés locaux que grâce aux petits et moyens agriculteurs ».

Face à cette constatation, le vice-président de l’AMPOC appelle les autorités compétentes à intervenir pour protéger le pouvoir d’achat des consommateurs.

D’autres interlocuteurs d’Al Ahdath Al Maghribia ont expliqué que les spéculations sont les principales causes de cette flambée des prix des tomates et d’autres légumes et fruits dans tout le Maroc.

Il s’agit, ont-ils expliqué, d’un « labyrinthe qui alimente la rente, fait perdre à l’État des milliards de dirhams en impôts, et provoque des tensions sociales liées à l’augmentation des prix ».

 

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