À l’approche de la présentation du projet de loi de finances (PLF) 2025, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a dévoilé une série de recommandations visant à alléger la pression fiscale et à introduire des mesures innovantes. Parmi celles-ci, la taxe carbone, une première pour le pays, repose sur le principe du « pollueur-payeur » et serait testée dans cinq secteurs. La CGEM insiste sur la nécessité d’éviter la double imposition, en proposant que cette nouvelle taxe remplace des prélèvements existants, comme la TIC, et appelle à la création d’un système d’échange de quotas d’émissions à plus long terme.
En ce qui concerne les startups, la CGEM plaide pour une redéfinition de leur cadre fiscal, en incluant notamment un mécanisme d’intéressement par l’attribution gratuite d’actions, ainsi qu’un sursis d’imposition pour les apports de titres. Elle propose également d’améliorer les dispositifs d’abattement fiscal pour attirer davantage d’investissements privés dans ces entreprises à fort potentiel.
La confédération patronale suggère également d’appliquer la TVA uniquement sur la marge des produits issus du recyclage plastique afin de promouvoir l’économie circulaire. Deux types de produits seraient concernés : les déchets plastiques bruts et les produits contenant plus de 95% de plastique recyclé.
Enfin, dans le cadre de la transition énergétique, la CGEM recommande de réduire les droits de douane sur les batteries de stockage d’électricité, actuellement fixés à 40%, à un minimum de 2,5%, pour rendre le coût du stockage de l’électricité plus compétitif.