Procédures et conditions d’importation des viandes rouges : un contrôle sanitaire rigoureux
Pour faire face à la sécheresse prolongée ayant affecté le cheptel national, le Maroc a décidé d’ouvrir l’importation de viandes rouges et d’abats afin de stabiliser l’approvisionnement et maîtriser les prix sur le marché. Cependant, cette mesure est soumise à un cadre strict, visant à garantir la sécurité sanitaire des consommateurs.
L’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) joue un rôle central dans le contrôle sanitaire des viandes importées. Dès leur arrivée sur le territoire marocain, les viandes sont soumises à une inspection minutieuse par les services vétérinaires. Ces derniers vérifient non seulement la conformité des documents sanitaires, mais aussi les conditions de transport, l’étiquetage, et surtout le respect de la chaîne du froid. Des prélèvements d’échantillons sont réalisés pour détecter d’éventuels contaminants chimiques ou résidus de médicaments.
Les viandes importées doivent répondre à des critères spécifiques pour être acceptées. Elles doivent prouver d’animaux abattus dans des abattoirs agréés, selon les rites halal, et être accompagnées d’un certificat de conformité. Parmi les abats autorisés figurent les foies, cœurs, rognons, langues, ris, tarifs, ainsi que les têtes, pieds, tripes et files d’attente. Les viandes doivent également être présentées sous forme de carcasses entières, demi-carcasses ou en unités de vente.
Les importations peuvent provenir de divers pays en fonction du type de viande. Les viandes ovines et caprines peuvent être importées de l’Union européenne, d’Argentine, d’Australie et du Canada, tandis que les viandes bovines peuvent provenir du Brésil, du Paraguay et de l’Ukraine.
Le cahier des charges imposées par le Maroc stipule également que les importateurs doivent disposer des agréments délivrés par l’ONSSA. Ces agréments concernent les abattoirs, les unités de découpe, les entrepôts et les sous-traitants agréés. Lors de leur première demande, les importateurs doivent soumettre un dossier complet à la Direction du Développement des Filières de Production (DDFP) du ministère de l’Agriculture. Ce dossier comprend une demande d’importation, un engagement de l’importateur, ainsi qu’une description des capacités logistiques. Après approbation, un certificat d’éligibilité est délivré, précisant les quantités autorisées. À chaque nouvelle demande, un suivi détaillé est nécessaire.
Le non-respect des conditions fixées peut entraîner des sanctions sévères, telles que la saisie ou la destruction des produits importés, des modifications supplémentaires des conditions d’importation, ou encore la suspension de l’autorisation d’importation.
Source : le 360/ credits photo : SNRT news