Aide au logement : plus de 55 000 Marocains en ont déjà bénéficié

Le programme national d’aide au logement, lancé pour la période 2024-2028, enregistre un démarrage significatif. Selon une déclaration de Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, 55 512 personnes ont bénéficié de ce dispositif au 9 juillet 2025. Un chiffre qui confirme l’intérêt croissant pour ce soutien financier destiné aux primo-acquéreurs.
Parmi ces bénéficiaires, les femmes représentent une part importante, soit 47 %, tandis que 76,3 % résident au Maroc. Les Marocains du monde comptent pour 23,7 % des dossiers approuvés, témoignant d’un fort attrait pour l’acquisition de biens immobiliers au pays, notamment dans un contexte de soutien étatique clair.
Fès, ville la plus attractive
La répartition géographique révèle des tendances intéressantes. Fès arrive en tête des villes les plus bénéficiaires, suivie de Berrechid, Meknès, Kénitra, Casablanca, El Jadida, Benslimane, Settat, Oujda et Berkane. Ces localités concentrent l’essentiel des acquisitions appuyées par l’État, révélant des dynamiques immobilières locales fortes, en particulier dans les villes de taille moyenne.
Jusqu’à présent, 177 344 personnes se sont inscrites au programme à l’échelle nationale. Un tiers des demandeurs sont âgés de moins de 35 ans, et la moyenne d’âge globale est de 41 ans. Le programme semble donc séduire autant les jeunes ménages que les profils plus matures.
Une aide directe et modulée
Le dispositif repose sur un mécanisme simple et incitatif : une aide directe de l’État à l’achat du premier logement. Le montant varie en fonction de la valeur du bien immobilier :
- 100 000 dirhams pour les logements de moins de 300 000 dirhams,
- 70 000 dirhams pour ceux dont le prix est compris entre 300 000 et 700 000 dirhams, taxes incluses.
À ce jour, 62 % des demandes concernent des logements situés dans la tranche intermédiaire (300 000 à 700 000 dirhams), tandis que 38 % visent des biens plus modestes. Cette ventilation reflète les besoins diversifiés des ménages marocains, en fonction de leur pouvoir d’achat et des marchés locaux.
Avec cette dynamique encourageante, le programme poursuit un double objectif : favoriser l’accès à la propriété pour les classes moyennes et modestes, tout en soutenant l’activité du secteur immobilier. Les résultats des prochains mois permettront de mesurer la capacité du dispositif à corriger les déséquilibres structurels du marché du logement au Maroc.