Disparition de la Sardine : le faux pas de l’INRH

Rappelez-vous il y a quelques semaines nous tirions la sonnette d’alarme sur le probable épuisement des stocks de sardine dans les eaux marocaines.
L’INRH, institut officiel le plus concerné par la question, avait réagit en précisant notamment que: « des données techniques dont la lecture erronée a laissé croire que le stock marocain était concerné. Or, ces divisions regroupent exclusivement la sardine de la côte ibérique, au Portugal et du Golf de Gascogne ».
Un argumentaire face auquel nous avons répondu avec humilité et bon sens qu' »il nous est permis de ne pas s’en tenir religieusement aux découpages strictement méthodologiques qui sépare la sardine portugaise ou espagnole de celle marocaine ».
L’évolution récente de la question semble confirmer notre intuition. Ainsi, après le séisme provoqué par le rapport européen sur le sardine et la fuite en avant officielle, l’INRH s’est approché des scientifiques et experts ibériques pour se pencher sérieusement sur la question.
Ainsi, « une campagne scientifique axée sur la connectivité entre les différentes populations de sardine en Méditerranée a réuni récemment des chercheurs de l’Institut espagnol d’océanographie (IEO) et de l’Institut national de recherche halieutique (INRH) », rapporte l’Infomédaire dans sa newsletter du jour.
« L’objectif de cette campagne, baptisée « SARLINK » et réalisée dans les eaux marocaines, espagnoles et portugaises, est d’analyser les échantillons prélevés, à travers des études génétiques, pour déterminer le degré de connectivité entre les différentes populations formant le stock de sardines dans les eaux du sud de la péninsule ibérique et du nord du Maroc. »
« Il s’agit ainsi de comprendre la dynamique des stocks de sardines pour améliorer les évaluations scientifiques permettant aux autorités compétentes de promouvoir une gestion durable de ces ressources halieutiques ».
En gros, lorsque l’INRH répondait que la sardine marocaine n’était pas concernée il était en train de faire (volontairement ou non) dans la désinformation puisqu’il ne comprenait pas encore exactement « la dynamique des stocks de sardines » entre les différents pays de la région!