Disparition de la sardine marocaine : l’INRH réagit!

Dans ce qui peut s’apparenter à une mise au point à notre article Poissons : menace de disparition sur la sardine, l’INRH (Institut Nationale de Recherche Halieutique) explique que le stocke de sardines marocaines n’est pas menacé de disparition.
« Contrairement à ce qui a été relayé par quelques supports de presse, le stock méditerranéen marocain de sardine est exploité de manière soutenable, et n’est en aucun cas menacé », affirme ainsi l’INRH dans une mise au point adressée à la newsletter L’Infomédaire.
Pour rappel, le CIEM (Conseil International pour l’Exploitation de la Mer) a publié récemment un avis d’information précisant que, « le stock de la sardine des divisions 8.c et 9.a est en dessous de la limite de la biomasse ».
« Des données techniques dont la lecture erronée a laissé croire que le stock marocain était concerné. Or, ces divisions regroupent exclusivement la sardine de la côte ibérique, au Portugal et du Golf de Gascogne », étaye l’INRH.
« D’ailleurs, les conclusions des scientifiques convergent pour affirmer que la pêcherie pélagique au Maroc est gérée de manière durable grâce aux plans d’aménagement et différentes mesures prises dans le cadre de l’axe durabilité du plan Halieutis ».
« En outre, des évaluations menées il y a 15 jours par l’INRH et les scientifiques de l’Institut Océanographique Espagnol (IEO), ont confirmé ‘‘un niveau d’exploitation soutenable’’ pour la sardine marocaine en Méditerranée. Autrement dit, les pêcheurs marocains pêchent les quantités de sardines en adéquation avec les limites du potentiel du stock ».
Loin de nous le désire de rentrer de s’immiscer dans un débat entre scientifiques, il nous est néanmoins permis de ne pas s’en tenir religieusement aux découpages strictement méthodologiques qui sépare la sardine portugaise ou espagnole de celle marocaine. Quand il y a diminution d’une espèce c’est souvent général au niveau d’une même région. D’un autre côté, il est assez admis que les pêches les plus intensives sont pratiquées en dehors du territoire européen. Peut être que, comme l’affirme l’INRH, « les pêcheurs marocains pêchent les quantités de sardines en adéquation avec les limites du potentiel du stock ». Mais qu’en est il des gros pêcheurs internationaux?