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CONSONEWS - DOSSIER
dynamique. La production viandes alternatives souffrent étude de 2006 montrait une
de viande de volaille (poulet d’un manque encore plus consommation moyenne de
et dinde) a atteint environ prononcé de visibilité statis- 41,5 lapins par famille et par
750 000 tonnes en 2021, tique. an pour l’autoconsommation,
marquant une croissance ré- La viande de chèvre, particu- témoignant d’une présence
gulière. La consommation an- lièrement prisée lors de l’Aïd discrète mais réelle dans les
nuelle par habitant dépasse al-Adha, est reconnue pour foyers. Aucune statistique
les 22 kg, faisant de la volaille sa faible teneur en cholesté- officielle récente n’est dispo-
la principale source de proté- rol, sa maigreur et sa diges- nible pour cette filière.
ines animales pour les Maro- tibilité. Le chevreau est une
cains. excellente source de proté- Autruche
La production de viandes ines, de fer, de zinc, de sé- Autrefois présente au Ma-
rouges (bovines et ovines) lénium et de vitamine B12. roc dès le Moyen Âge, la
a été estimée à environ 660 L’élevage caprin, résilient et viande d’autruche revient ti-
000 tonnes en 2021. La peu exigeant, est un moteur midement sur le marché. En
consommation moyenne de économique essentiel dans 2010, une seule ferme près
viandes rouges par habitant les zones montagneuses et de Témara concentrait à elle
se situait autour de 16,6 kg arides, souvent au béné- seule un tiers de la produc-
en 2021, avec une préférence fice des femmes rurales. La tion nationale. Cette viande
marquée pour l’agneau et le contribution des caprins à se distingue par sa grande
bœuf, notamment lors des la production nationale an- maigreur (0,2 % de lipides), sa
fêtes et événements. nuelle en viande rouge était richesse en protéines, fer et
estimée à environ 23 000 zinc, et son apport calorique
Déficit de données tonnes en moyenne en 2018, modeste (à peine 110 kcal
Cependant, et c’est un point avec une consommation pour 100 g). Elle fait partie,
crucial, il est à noter que, se- combinée de viande de mou- avec le dromadaire, le porc et
lon les acteurs du secteur ton et de chèvre atteignant le cheval, des 4 000 tonnes de
comme la Fédération Inter- 6,5 kg par habitant en 2018. viandes atypiques consom-
professionnelle du Secteur mées annuellement au Maroc
Avicole (FISA) et d’autres in- Viande de lapin selon des données de 2010,
terprofessions des viandes Bien qu’encore marginale, soulignant son statut encore
rouges, des statistiques offi- la viande de lapin affiche un de niche. Les données offi-
cielles récentes et détaillées excellent profil nutritionnel :
ne sont pas systématique- riche en protéines, pauvre en
ment et publiquement mises lipides et en cholestérol, elle
à jour. Cette lacune rend l’ana- apporte également des Omé-
lyse précise des dynamiques ga-3 et des vitamines B. L’éle-
de marché et l’élaboration vage cunicole, fréquemment
de stratégies prospectives familial, excelle dans la valori-
particulièrement complexes, sation des déchets végétaux 4 000 tonnes de viandes
même pour les filières ma- et produit un engrais naturel. atypiques consommées
jeures. Son empreinte carbone est annuellement au Maroc
Face à cette prédominance nettement inférieure à celle
et au déficit de données, les des grands élevages. Une
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